Quand Boris Johnson n’ose pas s’opposer au mouvement trans...

Source [Le Figaro] La phrase «seules les femmes ont un col de l’utérus» est-elle «transphobe»?: telle est la question auquel le premier ministre britannique a été sommé de répondre. Un symbole de l’inquiétante progression du mouvement woke outre-Manche, analyse le jeune auteur d’une note remarquée sur le wokisme pour la Fondapol.

Jadis, lorsque quelqu’un alertait sur la progression de l’idéologie woke, on l’accusait d’en faire trop, de chercher à déclencher une énième «panique morale» à partir de faits divers. Les dernières semaines au Royaume-Uni auront au moins permis d’affaiblir un peu plus cet argumentaire.

Tout part d’une question simple posée à la télévision britannique au chef du Parti travailliste: la phrase «seules les femmes ont un col de l’utérus» est-elle «transphobe»? Keir Starmer gigote, bégaie, s’interrompt lui-même, avant de lâcher: «Cette phrase ne devrait pas être dite.» Ce qui n’était, il y a quelques années, qu’un point de vue radical, réservé aux cercles militants, est adoubé - certes, pour l’instant avec des balbutiements - par le responsable du plus grand parti d’opposition au Royaume-Uni, sur la BBC.

Le sondeur Frank Luntz dévoilait en juillet dernier que le clivage woke/non-woke était parmi les trois plus importants pour les Britanniques, et que les Anglais ne tarderaient pas à suivre le chemin des «guerres culturelles» américaines dans les «six à douze prochains mois». Ce même sondage révèle que 52 % des électeurs travaillistes jugent que le Royaume-Uni est une nation «d’égalité et de liberté», tandis que 48 % déclarent que leur pays est une «nation institutionnellement raciste et discriminatoire». Sous cet angle, on comprend mieux le malaise provoqué chez Starmer par le sujet du wokisme, ainsi que la difficulté qu’il aura pour résoudre ces divisions internes.

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