Putsch au Niger : et à la fin, c’est la France qui perd (une fois de plus) ?

Source [Marianne] : Invariable scénario africain avec Paris dans le rôle du loser et l’ensemble du Continent qui n’y gagne pas forcément : à Niamey aujourd’hui, comme hier au Mali et au Burkina Faso, des gradés prennent le pouvoir et accusent aussitôt la France d’interventionnisme. Piégeux et dangereux.

À force, on connaît les grandes lignes du scénario, déjà mis en scène au Mali puis au Burkina Faso et que la France, tout simpliste qu’il soit, ne sait plus et n’arrive plus à déjouer ou circonvenir. Au nom de la sauvegarde de la nation face au péril djihadiste, et aussi d’une « meilleure gouvernance », des militaires prennent le pouvoir. La rue les soutient, de façon plus ou moins massive et virulente. Elle crie : « A bas la France et l’impérialisme, vive la Russie. » Le ton monte. Paris menace – « Pas touche à mes ressortissants ! » – et immédiatement les putschistes indignés dénoncent préventivement une intervention militaire de l’ancienne puissance coloniale. C’est ce scénario, terriblement piégeux pour Paris et le bloc occidental, qui est toujours en cours au Niger au moment où Marianne écrit ces lignes. Et l’on pourrait presque en écrire à l’avance les ultimes rebondissements.

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