Notes trop élevées, fin des cours précoce, absentéisme : va-t-il falloir (encore) réformer le bac ?

Source [Marianne] : Des élèves qui désertent les cours depuis avril, des notes du bac trop élevées qui laissent les professeurs du supérieur perplexes. Et un mois de juin qui reste à reconquérir : le nouvel examen, toujours très contesté, s’installe dans la douleur.

C’est la première fois, cette année, que le bac Blanquer nouvelle formule s’applique entièrement : les lycéens ont passé leurs deux épreuves de spécialité en mars, ce qui permet de prendre en compte leurs notes pour Parcoursup, le logiciel d’admission dans l’enseignement supérieur. La pandémie de Covid-19 avait jusqu’ici empêché l’examen de se dérouler normalement. Le résultat n’est pas merveilleux. La reconquête du mois de juin, promise par le gouvernement lors du dernier quinquennat grâce à cette réforme, semble s’être transformée en débâcle de celui de mai, voire d’avril, tant les élèves de terminale ne travaillent plus qu’en pointillé.

Démotivés car, après avoir passé 75 % de leur bac en mars (si on cumule les épreuves de français de première, les spécialités qui comptent pour un tiers des épreuves, ainsi que cinq trimestres de contrôle continu sur six), la plupart d’entre eux ont su, très tôt, s’ils avaient ou non leur diplôme. Le constat est sans appel, pour Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, principal syndicat des chefs d’établissement. « Dans mon lycée à Vincennes [Val-de-Marne] sur 333élèves de terminale, j’ai calculé que 251 ont leur baccalauréaten poche, quand bien même ils auraient un zéro en philo et au grand oral, les deux épreuves restantes de juin. La motivation n’est pas vraiment là » résume-t-il.

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