Mort de Nahel: face à un tsunami de violences, les forces de l’ordre serrent les rangs

Source [Le Figaro] : Au cinquième jour des émeutes, policiers et gendarmes paient un lourd tribut, avec 700 blessés sur le terrain.

Encaisser les coups et tenir pour rétablir l’ordre, coûte que coûte. Ultime rempart d’une République qui vacille, policiers et gendarmes serrent les dents en espérant, chaque matin, que le tsunami de violences qui déferle sur le pays depuis mardi perde en intensité. Au cinquième jour d’émeutes comme la France n’en avait pas connu depuis dix-huit ans, Gérald Darmanin s’est félicité dimanche d’une «nuit plus calme grâce à l’action résolue des forces de l’ordre».

Mais le ministre de l’Intérieur, tout comme le chef d’État Emmanuel Macron, qui a annulé son déplacement en Allemagne, n’ignore pas que le chaudron des cités n’est pas encore éteint. Le dernier bilan offre un tableau sépulcral: même si les chiffres sont en baisse, pas moins de 577 véhicules ont été livrés aux flammes en une nuit, 871 incendies ont été répertoriés sur la voie publique, 74 bâtiments ont été brûlés.

En première ligne, les policiers et gendarmes, considérés par les voyous comme une bande rivale à abattre, ont eu à déplorer 45 blessés dans leurs rangs. Soit près de 700 depuis mardi dernier! Dans le même temps, 26 commissariats, casernes de gendarmerie et postes de police ont été incendiés. Soit plus d’une centaine en deux jours.

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