Devant les Femen, la cécité sélective du ministre Valls

La liberté vient de faire un grand bond en avant dans la France socialiste de MM. Hollande et Valls : la dirigeante ukrainienne des fameuses "Femen" aux seins nus, Inna Chevtchenko, vient de se voir attribuer un passeport français. Cette faveur a été accordée à une dame qui vient d'orchestrer de nombreuses profanations de lieux de culte chrétiens, de Notre-Dame de Paris à l’église de la Madeleine, au lendemain d’une manifestation exhibitionniste de ses consoeurs place Saint-Pierre à Rome, et de provocation violente en pleine rue contre des familles défendant le mariage.

L’été dernier, Mme Chevtchenko avait déjà eu l’honneur d’être choisie comme modèle pour figurer la future Marianne des nouveaux timbres-poste de la République. Et le 1er janvier, son groupe a annoncé aux amateurs que « le terrorisme version Femen va bientôt commencer »… Le gouvernement, ministre de la Police en tête, manifeste une troublante indulgence pour ces "Femen" qui multiplient systématiquement les agressions antichrétiennes. Indulgence ou complaisance ?

Deux poids, deux mesures

Cependant, le ministre Valls, qui ne semble pourtant pas devenu borgne, concentre tous ses efforts à déclarer par interdiction préalable l’ouverture de la chasse aux spectacles en espace clos du foireux humoriste Dieudonné, pour cause de déclarations antisémites coupables mais passées et de gestes plus vulgaires qu’ambigus, à savoir la fameuse « quenelle » qui est à coup sûr plus un signe de bêtise qu’un véritable délit… Et voici une circulaire aux préfets, et voici que plusieurs maires de province animés d’un grand zèle « républicain » interdisent à l’avance ces spectacles sans qu’on sache vraiment ce que le bouffon grotesque y racontera…

Une fois encore, le régime socialiste pratique une étrange politique du deux poids-deux mesures : d’une part, il ne semble pas avoir fait la moindre enquête sur le financement et l’organisation du mouvement nihiliste antichrétien des « Femen ». D’autre part, il prend dans son collimateur le lamentable Dieudonné, ce trublion de Carnaval, avec une maladresse incroyable qui lui octroie une publicité gratuite et certes imméritée…

Mais ce faisant, il va jusqu’à stigmatiser le geste ridicule de la « quenelle » d’une façon tout à fait disproportionnée, quitte à mener des pratiques inquisitoriales à l’encontre de gamins qui n’y comprennent rien. Et ainsi, ce geste grossier commence à devenir un signe d’opposition politique, comme M. Valls a pu le constater à Rennes... Beau résultat !

A l’heure où des grands délinquants se disputent les territoires du trafic de drogue à coups de kalachnikov, et où des pétroleuses nihilistes — payées par qui, il faudrait le savoir — commettent régulièrement et en toute impunité de graves troubles à l’ordre public par des profanations sacrilèges contre la tradition judéo-chrétienne de la France catholique, le ministre de la Police n’a-t-il rien de mieux à faire que d’entrer en guerre contre un pitre dévergondé en recommandant aux préfets « une pédagogie préventive » à son égard ?

Et le Président « normal » de lui accorder son soutien et sa confiance… Y aurait-il quelque chose de déréglé dans l’agenda gouvernemental ?

Denis Lensel

 

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