Entretien avec un salafiste
Entretien avec un salafiste

[Source: Le Salon Beige]

Pierre Piccinin da Prata, co-auteur du livre Le pays du Mal - Otages du djihad en Syrie 152 jours (l'Harmattan), a voulu interroger le salafisme sans a priori pour tenter de comprendre. Il a cherché des témoins fiables, avant d'interroger sous le couvert de l'anonymat un imam proche du recteur de la Grande mosquée de Paris, qui révèle que tout musulman authentique se retrouve... dans le salafisme, qui n'est rien d'autre que le véritable islam pratiqué par l'Etat islamique, et que l'islam "de France" tel qu'imaginé par nos politiques déconnectés n'est en rien le véritable islam.

Très intéressant et révélateur, l'entretien est aussi très long. J'ai dû y pratiquer des coupes sombres, hélas, mais les lecteurs intéressés pourront toujours le lire sur le site d'origine, Le courrier du Maghreb et de l'Orient .

 

"Pierre Piccinin da Prata – Ma première question concerne votre exigence de conserver l’anonymat dans le cadre de cette interview. Pour quelle raison n’avez-vous pas accepté de vous exprimer à visage découvert ?

– Je suis convaincu qu’il est inutile que les Musulmans, en France (ou ailleurs en Occident), qui partagent la foi en l’Islam vrai se mettent en danger sans raison valable. Or, ce que je vais dire pourrait me valoir plus que des ennuis, me réduire définitivement au silence… Je pense à une arrestation… C’est très possible… Beaucoup de personnes ont été arrêtées, dans ce pays, simplement pour avoir voulu vivre l’Islam et pour avoir parlé en Musulmans. La presse n’en parle pas, mais ils peuplent les prisons de cette « démocratie » où prévaut la « liberté d’expression », comme tout le monde sait.[...]

La liberté d’expression, en France, est aujourd’hui à géométrie très variable…

Même au sein de la Fédération [ndlr : la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris], je fais très attention à ne pas me dévoiler et je reste prudent ; je ne me livre pas à tout le monde…Certains « imams » qui veulent montrer patte blanche sont tout prêts à dénoncer leurs frères. Certains, depuis les attaques, l’ont fait, déjà. Ils n’ont pas hésité à s’abaisser jusqu’à la délation, à dénoncer des fidèles de leur mosquée au poste de police de leur quartier, et à trahir ainsi l’Oumma [ndlr : la communauté des croyants, des Musulmans], pour se faire bien voir des autorités et conserver leurs prérogatives.

Après les attaques, les journaux ont titré : « Dans toutes les mosquées de France, on condamne la violence ! ». Mais bien évidemment ! Tous les corrompus se sont empressés de donner des gages ! C’était à qui en ferait le plus !

Le mois dernier, la Fédération a organisé un colloque, sur ce thème : « Le rôle de l’imam dans le maintien de la paix et de la stabilité sociale ».  L’imam comme agent de la « stabilité sociale » ! Tout un programme…

C’est très triste de devoir se méfier de ses propres frères.

Toi-même, quand nous avons préparé l’entretien, tu m’as dit à quel point tu avais eu du mal à trouver des Musulmans d’accord de s’exprimer honnêtement sur cette question… Les imams qui prêchent la vérité de l’Islam se cachent ; et ils ont raison. On n’entend plus nulle part un discours honnête. Mais la vérité continue de se transmettre, désormais sous le manteau, dans les caves où s’organisent les mosquées de la résistance

dP – Ma deuxième question, pour en venir droit au but : comment définiriez-vous le « Salafisme » ? En quoi peut-on le qualifier de « radicalisme » ?

– Le Salafisme, c’est la pratique de l’Islam à l’identique du Prophète –paix et bénédiction sur lui- et de ses compagnons[ndlr : le terme « salaf », en arabe, signifie « celui qui précède » et désigne les compagnons du Prophète Mohamed et leurs descendants immédiats, sur deux générations].

Comment, dès lors, s’agirait-il de « radicalisme » ?

Ce sont plutôt ceux qui ne pratiquent pas l’Islam comme le Prophète qui se radicalisent. Ils se radicalisent dans le dévoiement, dans l’imperfection, dans le mensonge… Ils se radicalisent dans leurs perversions et plient l’Islam et ses règles à leurs dépravations, à leur paresse, à leurs désirs qu’ils ne peuvent s’empêcher d’assouvir au détriment de leur vie de Musulmans.

Contrairement à ce que prétendent nos détracteurs, la renaissance salafiste n’est pas une « réinvention » de l’Islam. Les Salafistes ne créent pas un « nouvel Islam » ; ils restaurent, en revanche, l’Islam enseigné par le Prophète et s’y conforment exactement. Les « inventeurs » de nouveaux Islams ou plutôt de « faux » Islams, ce sont les auteurs de fatwas [ndlr : « avis » prononcés par des religieux sunnites] ou ceux qui interprètent et innovent inconsidérément.

Ils nous accusent de créer un nouveau courant, dit « littéraliste ». Mais quoi de plus absurde ? Ils inversent les rôles et jouent sur les mots. Un courant « littéraliste », ça n’existe pas. L’application littérale des écritures, ce n’est pas un « courant » dans l’Islam. C’est l’Islam. Les « courants », dévoyés, ce sont ceux auxquels, eux, ils adhèrent.[...]

Ce qu’ils appellent « fondamentalisme », « radicalisme », « extrémisme »… c’est en réalité et tout simplement l’Islam pur, véritable, qui se conforme sans la moindre corruption, sans le moindre écart aux enseignements du Prophète – la paix et la bénédiction sur lui.

Leur « Islam modéré », ce n’est pas l’Islam. C’est autre chose… Un Islam partiel… Qui s’est en partie dissout dans le bruit du monde… [...]

Pourquoi qualifier les véritables Musulmans « d’islamistes » ? C’est inutile de trouver un autre nom que celui-ci : « Musulmans ». Ils sont les seuls Musulmans, ceux qui appliquent et accomplissent les enseignements du Prophète.

Ou bien on peut dire les choses autrement : tous les Musulmans sont des islamistes. Puisqu’ils accomplissent l’enseignement du Prophète et combattent pour l’hégémonie de l’Islam.[...]

Je réponds maintenant à la deuxième question que tu as soulevée : faut-il imposer le mode de vie enseigné par le Prophète à toute la société ?

C’est un autre devoir, pour tous les Musulmans, de défendre l’Islam et de le porter à tous les peuples, partout dans le monde.[...]

Donc, ceux qui se disent musulmans et qui osent condamner le djihad –je parle bien du djihad armé- sont des mécréants, tout simplement des hommes qui pervertissent l’Islam. Ce sont des paresseux ou des lâches, qui se trouvent des excuses pour ne pas accomplir leur devoir. [...] 

Et, quand je leur demande s’ils ont lu et appris le Coran, ils me répondent généralement que non ; qu’ils n’en ont pas le temps. Et, quand je leur lis alors les passages du Coran qui contredisent leur vision simpliste de l’Islam, celle d’un Islam débarrassé de tout ce qui gêne la société française du XXIème siècle, je peux voir l’incrédulité transformer les traits de leur visage… Ils sont alors bien désemparés ; ils ne savent plus quoi me dire, me répondre, et beaucoup s’en vont, rompent le dialogue, en se réfugiant dans l’erreur de leurs convictions et en me déclarant : « De toute façon, tu es un intégriste, un radical, et tu racontes n’importe quoi ! »[...]

C’est pour cette raison qu’aucun média n’ose nous donner la parole publiquement. C’est –je crois bien- la première fois qu’on pourra entendre nos arguments dans un média officiel comme le tien. Et c’est pour cette raison que ces « imams de la République » refusent toujours le débat public avec nous : ils savent que, si nous confrontions nos argumentaires, leur dévoiement et leur corruption de vaniteux seraient mis au grand jour… En même temps que leur ignorance et la pauvreté de leur foi : ce n’est pas le monde et ses errances qui nous commandent ; ce sont les enseignements du Prophète qui nous commandent, et nous devons résister aux errances du monde.

Pour terminer, sur cette question importante que tu m’as posée,j’ajouterai qu’il est aussi de notre devoir d’imposer l’Islam partout dans le monde, en montrant aux peuples le chemin vers Dieu, en leur expliquant les justes enseignements du Prophète ; mais aussi en combattant ceux qui se dressent contre l’Islam.

dP – Ce combat, c’est celui que mène en ce moment l’État islamique ? Considérez-vous l’État islamique comme légitime, selon les principes de l’Islam ? Cet État terroriste est-il en adéquation avec les enseignements du Prophète ?

 Pourquoi qualifier d’emblée l’État islamique de « terroriste » ? Le terrorisme n’est pas une idéologie. Ce n’est ni le fondement ni le but de l’État islamique. Le terrorisme, c’est pour l’État islamique une stratégie de guerre…[...]

L’État islamique est un pays. C’est plus que cela ; c’est la communauté des Musulmans dans le monde, mais c’est en même temps un territoire déterminé, qui s’étend. Le gouvernement de ce pays se défend de ses ennemis, et il utilise le terrorisme. Ce n’est pas une religion, le terrorisme, ni une idéologie

Encore une fois : si l’État islamique est une organisation terroriste, alors, l’État français est aussi une organisation terroriste.[...]

"Pierre Piccinin da Prata – Dans la première partie de notre entretien, vous avez défini l’Islam comme un ensemble de règles strictes, à suivre scrupuleusement ; des règles simples, précises, et qui ne souffrent aucune « interprétation », transmises par Dieu au Prophète Mohamed et rassemblées dans le Coran…

– Faudrait-il donc ainsi réinterpréter le Coran en permanence, parce qu’il ne correspondrait « plus » à la modernité ?

 En quelque sorte, il faudrait, selon certains, le « moderniser », et en changer l’entendement, et donc l’enseignement qui ne devrait plus être le même que celui du temps du Prophète, un enseignement qui serait alors… obsolète ? La parole de Dieu serait obsolète ? C’est impossible ! Le Coran, en effet, n’a pas été écrit par les hommes, comme le furent la Tora ou les Évangiles : il est la parole de Dieu révélée à son Messager –la paix et la bénédiction sur lui.[...]

Le problème n’est pas que le Coran n’est « plus adapté » à notre temps ; c’est que la philosophie occidentale, qui s’est emparée du monde, est devenue la référence, y compris pour beaucoup de Musulmans. Or, cette philosophie est souvent en opposition avec le Coran et l’Islam.

Autrement dit, il faut faire un choix entre cette philosophie et l’Islam.[...]

Et c’est bien d’un code de lois qu’il s’agit en effet. Des règles simples, oui, et qu’il n’est nullement besoin de torturer et de tordre à travers des « interprétations » qui finissent et par en déformer le sens et par les détourner de leurs objectifs.

Ce sont les lois de Dieu. Un code simple, donné il y a plusieurs siècles, à des gens simples…[...]

D’où la perversité de « l’Islam de France », qui plie les lois de Dieu aux réalités d’une société qui n’est pas musulmane et à ses us et coutumes qui ne sont pas musulmans.

Le Coran n’a pas été inspiré et rédigé par des hommes, comme il en fut des livres des Juifs et des Chrétiens, qui sont corrompus d’erreurs. Il est incréé, révélé directement par Dieu. Éternel, irréfutable et irréformable.[...]

 dP – C’est donc une condamnation irrévocable de « l’Islam de France » ?

– J’entends certains pseudo-imams déclarer qu’il faut « réinventer » l’Islam en « réinterprétant » le Coran pour permettre aux Musulmans de vivre dans des sociétés qui ne sont pas musulmanes ; ils parlent « d’accommodations »…

Réinventer l’Islam ? Peut-on « adapter » le message de Dieu aux contingences matérielles ou sociétales ?

Les Musulmans qui vivent en France, ou ailleurs en Europe, devraient-ils suivre l’exemple des Chrétiens qui se sont très bien « accommodés » des « priorités » du XXIème siècle, à sa société de loisir et de paresse : ils ne font plus la prière, les églises sont désertées, des Catholiques acceptent l’avortement, ne respectent plus la période du Carême, divorcent et se remarient…[...]

Si les Chrétiens ont abandonné Dieu et leur religion, devons-nous en faire autant pour nous « intégrer » dans la société française du XXIème siècle ?[...]

dP – Alors… Très concrètement, pour en venir à présent au cœur de notre propos : l’enseignement du Prophète autorise-t-il ou ordonne-t-il le djihad armé ? L’usage de la violence est-il licite, selon les écritures, le Coran, les Hadiths ? Le Prophète et ses compagnons ont-ils pratiqué le djihad armé ? Et dans quelles circonstances ? Les Musulmans, aujourd’hui, doivent-ils prendre les armes pour promouvoir l’Islam ?

– Oui, le djihad armé est permis par l’Islam ; il est même préconisé. Et il n’est pas que défensif, il n’est pas seulement autorisé quand les Musulmans sont attaqués. Contrairement à ce que prétendent certains imams qui veulent plaire à leurs maîtres républicains et contrairement à ce qu’affirment partout sur les réseaux sociaux des Musulmans ignorants et égarés qui cherchent à prouver leur intégration à une société laïque en expliquant que leur religion est une religion de paix. Non, l’Islam n’est pas une religion de paix au sens qu’ils croient ; il est avant tout la religion de la vérité.

Et, oui, le Prophète –la paix et la bénédiction sur lui- a pratiqué le djihad armé et pas seulement, comme l’affirment les ignorants ou les corrompus, pour se défendre de ses ennemis, mais aussi pour apporter la lumière de Dieu aux peuples mécréants.

Prétendre le contraire, c’est mentir.[...]

Et le Prophète –la paix et la bénédiction sur lui- a fait la guerre, pour se défendre, mais aussi pour porter la parole. Car Dieu, dans le Coran, dit : « Nous t’avons envoyé en tant que notre Messager, et pour convertir toute l’humanité. Mais beaucoup ne le savent pas. » [ndlr : Coran, 34, 28]

Est-ce que le djihad armé existe ? Oui, il existe ; et aucun ouléma ne l’a jamais contesté ni n’oserait le faire ; il serait parjure.[...]

Ainsi, le Coran dit encore : « Dieu a acheté aux Croyants leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattront au service de Dieu, tueront et seront tués. » [ndlr : Coran, IX, 111]

Les biens des ennemis vaincus peuvent être licitement partagés entre les Musulmans qui se sont battus au nom de Dieu. Le Prophète lui-même –la paix et la bénédiction sur lui- en a jadis reçu sa part : « Du moindre butin que vous aurez fait, un cinquième revient à Dieu, à son Prophète, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs en détresse. Dieu est tout-puissant. » [ndlr : Coran, VIII, 41]

Tout ceci peut apparaître inopportun aux non-croyants qui ignorent la lumière de Dieu et s’attachent à ces régimes où règnent des corruptions diverses et qu’ils qualifient de « laïcs » et de « démocratiques »… [...]

Mais, ceci, c’est la vérité en l’Islam. Sont menteurs et hypocrites ceux qui le dénient.

dP – Avez-vous bien conscience que ce discours va à l’encontre de la manière dont vivent la grande majorité des Musulmans en Europe ? Et qu’il s’oppose de front à l’Islam que défendent nombre d’imams « modérés » ? Il risque de choquer…

–  De quel  « discours » parles-tu ? Il s’agit du Coran !

Le Coran ne saurait aller à l’encontre des mœurs des Musulmans ; ce sont les mœurs de personnes qui se disent musulmanes, mais ne respectent pas la loi de Dieu, qui vont à l’encontre du Coran. Beaucoup de ces personnes de culture musulmane ont adopté les mœurs et le mode de pensée des pays où elles vivent, en Europe, et s’identifient peu à peu à ces mœurs et intègrent peu à peu ce mode de pensée, reniant ainsi l’Islam qui leur devient étranger et leur apparaît inacceptable car il est en rupture avec les valeurs de ces sociétés européennes dont elles ont adopté les coutumes et le mode de pensée.

Ce n’est pas mon discours qui les choquera ; c’est le Coran.[...]

dP – Des imams « modérés » affirment que l’Islam interdit de tuer une personne. La sourate « al-Isra » dit d’ailleurs qu’il ne faut pas détruire la vie qui est sacrée aux yeux de Dieu…

– C’est tout simplement faux… et la sourate « al-Isra » [ndlr : Coran, XVII, 33] énonce un principe général, qui est précisé et délimité par d’autres sourates. Ces pseudo-imams manipulent les textes…

dP – Précisément ce qu’ils reprochent aux Salafistes… Alors, que dit exactement le Coran à ce propos ?

– « Ne tuez personne sans une juste raison, car Dieu a fait la vie sacrée. » Voilà la citation exacte [ndlr : Coran, VI, 151] « Sans une juste raison… »

PPdP – L’État islamique a remis en vigueur les châtiments corporels. À ar-Raqqa [ndlr : la capitale de l’EI], on couperait les mains des voleurs… Vous cautionnez donc ce genre de pratiques ?

– C’est la loi de Dieu. Le Coran dit : « Au voleur et à la voleuse, vous leur couperez la main, en punition de ce qu’ils ont volé. C’est le châtiment voulu par Dieu. Dieu est puissant et sage. »[ndlr : Coran, VI, 151]

Comment se ferait-il que le Musulman suivrait la loi de Dieu qui lui ordonne de ne pas consommer du porc, par exemple, et de faire les cinq prières quotidiennes, mais il rejetterait cette autre loi ? Le Musulman ne peut pas choisir les lois de Dieu qui lui conviennent et en rejeter d’autres. Qui est cet homme qui dirait « Cette loi de Dieu est mauvaise, et, celle-là, je ne l’appliquerai pas » ?

Un hypocrite, qui ne respecte de la loi de Dieu que ce qui l’arrange !

Cette loi de Dieu est sans ambiguïté. Ceux qui disent que c’est une loi du passé médisent de la loi de Dieu : les voleurs de l’époque du Prophète –la paix et la bénédiction sur lui- étaient-ils plus coupables que ceux d’aujourd’hui ? Quel serait, alors, aujourd’hui, leur châtiment selon la volonté de Dieu ?[...]

dP – Une autre sourate, très connue et abondamment citée à l’encontre du djihadisme dit qu’une personne qui tue une autre personne, c’est comme si elle avait tué tout le genre humain.[...]

Que dit exactement cette sourate ?

« Celui qui tue une personne non coupable d’un assassinat ou d’un péché, celui-là a agi comme s’il avait tué toute l’humanité. » Voilà le texte exact. Comme tu vois, c’est très différent : les meurtriers et les pécheurs n’échappent pas au châtiment. Voilà le véritable enseignement du Prophète –la paix et la bénédiction sur lui-, la véritable parole de Dieu.

Mais attends ! Ce n’est pas tout !

Les menteurs qui corrompent le texte du Coran se gardent bien de citer les premiers mots du verset : « Nous avons prescrit, pour les Enfants d’Israël, que celui qui tue une personne non coupable d’un assassinat ou d’un péché, celui-là a agi comme s’il avait tué toute l’humanité. » Comme tu le vois, cette règle ne concerne que les Juifs, et non les Musulmans. Elle n’a été édictée qu’à leur intention : si un Juif tue une personne innocente, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité. Voilà ce que dit réellement ce verset. Honte à ceux qui l’on tronqué et manipulé ![...]

Le Coran hiérarchise sans ambiguïté les destinées humaines. C’est un fait qu’il faut accepter, car c’est la loi de Dieu.[...]

dP – Pour conclure, faut-il comprendre que l’Islam est incompatible avec la démocratie et le mode de vie pratiqué dans les sociétés occidentales ?

– Le premier ministre français, Emmanuel Valls, a dit que les Salafistes étaient en train de gagner la bataille idéologique et culturelle, contre l’Islam. Mais c’est tout l’inverse : c’est l’Islam qui est en train de se relever et de gagner la bataille contre l’islamo-laïcité voulue et imposée aux Musulmans de France par la culture impie de l’Occident, qui s’insinue pernicieusement dans les esprits au moyen de toutes les perversions qui la baignent ; et voulue par les autorités françaises, qui légifèrent pour emprisonner l’Islam et le canaliser.

Nombreuses sont les lois, en France et ailleurs en Europe, qui sont contraires à l’Islam et qui entravent la pratique de l’Islam. Les Musulmans doivent les combattre et faire triompher les lois de Dieu.

L’Islam, l’Islam véritable, le Coran, est justice et vérité. Il n’abandonne pas celui qui souffre parce qu’il est économiquement faible. Il n’accepte pas le monde occidental du capitalisme et du relativisme. Il n’y a de Dieu que Dieu. Il n’existe qu’une seule vérité et qu’une seule voie, celle du Messager de Dieu –la paix et la bénédiction sur lui- et celui qui s’en détourne perd sa vie ; et celui qui déforme l’enseignement de Dieu commet le premier et le plus grand des péchés."

A bon entendeur, salut. Si l'on veut vaincre cette idéologie excessivement dangereuse pour l'avenir de notre pays, il est urgent que les catholiques redressent la tête, et proposent la voie salutaire des Evangiles, car la nature a horreur du vide, et l'espace déserté par le catholicisme se remplit aussitôt d'islam. Il faut donc réintégrer d'urgence nos églises, se réapproprier la foi que nous avons déserté par confort, encourager nos prêtres à annoncer la Bonne Nouvelle de Dieu sans l'édulcorer, montrer que nous aussi nous avons une religion exigeante mais salvatrice et enfin, investir le politique de toute urgence. La balle est dans notre camp.

 

Marie Bethanie