Ces « petits riens » de l’islamisme « soft » qui s’infiltrent dans notre quotidien
Article rédigé par Causeur, le 02 mai 2018 Ces « petits riens » de l’islamisme « soft » qui s’infiltrent dans notre quotidien

Source [Causeur] Témoignage d’un musulman de Suisse excédé par ces « petits riens » qui, à force de se répéter, illustrent les tentatives d’intrusion de certains islamistes dans la sphère privée.

Août 2002. Mon oncle Driss ne s’était jamais vraiment relevé de la chute des deux tours new-yorkaises. En plus, quelques mois plus tôt, Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour de l’élection présidentielle française. « Je l’avais prédit. Si nous continuons de nous voiler la face, nous l’aurons bientôt dans le baba », avait-il dit sur son lit d’hôpital en crachant ses poumons.

Car à force de fumer, Tonton avait eu des métastases dans tout le corps. Il avait beau depuis son enfance faire ses cinq prières quotidiennes et connaître par cœur le Coran, son Dieu n’avait pas été très généreux. Mon oncle avait à peine 50 ans. Il était sur le point de s’en aller. Le temps était splendide, à croire que le ciel auquel il croyait tant avait ouvert ses volets pour mieux l’accueillir.

Nous étions à son chevet. Il murmurait : « Maman ! » Un aide-soignant que nous apprécions beaucoup nous avait rejoints. Comme nous, il était né dans le sud de l’Algérie. Nous lui faisions confiance. Il parlait à mon oncle en tamachek – la langue des Touaregs – et lui apportait des mets « du pays », dont le fameux « elftat », des crêpes rudimentaires enrobées de sauce piquante et de viande de mouton.

Alors que mon oncle avait de plus en plus de peine à sussurer « maman », cette blouse blanche m’avait attiré en dehors de sa chambre d’agonisant pour me dire ceci : « Momo  (c’est mon surnom), il ne faut pas que les deux filles de Driss et son épouse restent dans cette chambre. Car si un musulman meurt en présence de femmes, son âme sera souillée et il ne pourra pas aller au paradis. » Fin de citation.

Je n’avais pas eu d’autre alternative que de l’empoigner par sa barbichette et l’expulser manu militari. « Tu n’es pas digne de partager notre souffrance. Va-t’en. »

J’espérais que ces intrusions indécentes d’islamistes dans nos vies privées fussent exceptionnelles. Hélas, sans être envahissantes, elles ne sont pas rares et ne font pas la « une » des journaux.

Ce soir-là de 2015, président d’une société locale permettant à des enfants et à des adolescents d’apprendre à peu de frais à jouer d’un instrument de musique (cotisation annuelle de 80 francs suisses), je devais m’acquitter d’une épouvantable corvée : dire à une jeune musicienne qu’elle n’était plus la bienvenue car malgré de nombreux rappels, ses parents n’avaient pas payé leur cotisation. Visiblement triste, la gamine m’avait alors dit : « Monsieur ! Allez-voir mon papa, il m’attend à la sortie. »

Effectivement, il était là, à bord d’une rutilante BMW. Il commença par m’expliquer que comme il était « au social », il n’avait pas les moyens de dépenser quatre fois 20 francs par an pour que sa fillette puisse apprendre à jouer de la flûte traversière et s’intégrer à un groupe. Puis, constatant mon scepticisme, il m’interpella en ces termes : « Eh ! Mais si vous vous prénommez ‘Mohamed’, c’est que vous êtes musulman comme moi ! Dans ce cas, je paie. »

Fin de citation.

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