Adolescents braqueurs et violeurs de Villejuif : la sauvagerie ordinaire
Article rédigé par Gabriel Robin, le 09 juin 2016

[Source: Boulevard Voltaire]

Il serait temps de comprendre que plus rien n’est impossible en France. Plus rien, surtout pas le pire.

Chaque jour qui passe apporte son nouveau fait divers sordide qui nous oblige à renouveler les adjectifs qualificatifs que nous employons : sidérant, édifiant, incroyable, terrible, inimaginable… Il serait, pourtant, temps de comprendre que plus rien n’est impossible en France. Plus rien, surtout pas le pire.
 
Le 12 mai dernier, en pleine journée, deux jeunes hommes, âgés de 14 et 16 ans, ont braqué une bijouterie de Villejuif, en banlieue parisienne. Arrivés à 16 h 50, les deux petites frappes sont reparties vingt minutes plus tard après avoir volé 200 euros et quelques bijoux fantaisie. Ils ont aussi violé la seule employée qui s’y trouvait, l’obligeant à réaliser une fellation en la menaçant d’une arme de poing qui s’est révélée factice après enquête.
 
Un policier, témoignant au journal Le Parisien, n’en revenait toujours pas quelques jours après : « C’est impressionnant de bêtise et de violence. Ils n’étaient même pas cagoulés ni gantés. Tout la scène était filmée par la vidéosurveillance. » Impressionnant de bêtise et de violence, à l’instar de cette France déculturée et ensauvagée qui a laissé grandir de tels monstres.
 
As usual, le diable se cache dans les petits détails de cette sombre affaire. Si, le 25 mai dernier, les enquêteurs parvenaient à appréhender le plus jeune des deux braqueurs, le plus âgé est aujourd’hui en fuite au… Mali. Il y aurait été envoyé suite à une « punition » de sa mère, reçue après avoir été interpellé au côté de son complice au volant d’un scooter volé avec une arme factice. Aucun policier n’a, alors, fait le lien avec le braquage de la bijouterie de Villejuif ! Calamiteux…
 
L’adolescent parti au Mali est-il un immigré ou un Français de papiers ? Au fond, tout cela a peu d’importance… Retenons, surtout, que ces deux « jeunes » sont l’héritage de la République rêvée depuis quarante ans par Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, François Hollande, Alain Juppé et tous les autres. Arrêtons de répéter « Comment en sommes-nous arrivés là ? », nous le savons déjà. Nous en sommes réduits à supporter tout ça parce que nous avons laissé faire des pouvoirs publics qui ont renoncé à toutes les missions régaliennes. Toutes, sans exception. 
 
La justice est laxiste. Ce n’est pas populiste ou démagogue de le dire, c’est un fait. La police est désarmée par des ordres contradictoires, contrainte à se dépasser en sous-effectif, comme le prouve le fait que deux adolescents aient pu braquer un commerce en pleine journée pendant plus de vingt minutes dans une artère passante. L’école n’instruit plus les élèves et ne les éduque pas plus. Ce n’est plus une baisse de niveau, c’est un effondrement qui entraîne dans son sillage le règne de l’infra-culture de masse qui a fait du rap islamo-racaille la bande-son d’une génération glorifiant l’économie parallèle et le machisme le plus crasse.