La libération d'Auschwitz et la mémoire des oubliés
Article rédigé par François de Lens, le 27 janvier 2015

Ce vingt-sept janvier 2015, nous commémorons le soixante-dixième anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

Le plus grand camp de tous les camps de concentration est aussi celui où moururent le plus grand nombre de déportés. François Hollande a fait le déplacement pour l’occasion, comme une vingtaine de chefs d’État ou de gouvernement.

En France, la déportation des Juifs reste toujours un sujet extrêmement sensible. La plaie reste à vif, et la raison s’égare souvent. On a pu ainsi entendre ce jugement péremptoire sur France Inter : « On sait très bien pourquoi on a assassiné les Juifs, c'est une vieille histoire chrétienne. » Depuis deux semaines, pourtant, on nous a répété ad nauseam qu’il ne fallait pas faire d’amalgame…

Les oubliés

En ce triste anniversaire, nous nous souviendrons de deux martyrs de ces camps dont on entend peu parler, témoins emblématiques de « cette vieille histoire chrétienne » : Édith Stein, gazée le sept aout 1942, et Maximilien Kolbe, mort dans le bunker de la faim le 14 aout 1941.

On n’oubliera pas également les 2579 prêtres déportés à Dachau, faisant de ce camp le « plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde ». 1034 d'entre eux n'en sont en effet pas revenus.

 

François de Lens

 

 

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