« Vulcain » s’accroche à son monde irréel

Source [Ivan Rioufol] : Emmanuel Macron se prend donc pour Vulcain, dieu du feu et de la forge, à défaut d’avoir su être Jupiter.

Lui-même a suggéré ce parallèle, hier, lors de son entretien télévisé du 14 juillet. Les journaux, ce vendredi, ne s’attardent pas sur cette nouvelle poussée de fièvre du Narcisse ; elle aurait pourtant fait hurler de rire la cour médiatique, si cette outrance était venue de Donald Trump ou de Vladimir Poutine. Cette comparaison épique dit beaucoup, pourtant, du monde irréel dans lequel évolue le chef de l’Etat. Il demeure plus que jamais éloigné des faits et des gens. Le récit présidentiel n’a le plus souvent rien à voir avec les réalités. Son narratif  a même pris les caractéristiques du « Contrôle de la Réalité » : ce mécanisme totalitaire décrit par George Orwell, dans 1984, permet à la novlangue d’imposer la « double pensée » de Big Brother, qui n’est pas sans rappeler le « en même temps » de notre Vulcain. Cette double pensée permet, « en pleine conscience et avec une absolue bonne foi (d’) émettre des mensonges soigneusement agencés ». Dans le roman, par exemple, la propagande annonce une brillante victoire militaire contre l’armée eurasienne, immédiatement suivie de la décision de réduire la ration de chocolat de trente à vingt grammes. Hier, Macron a assuré, parlant des forces ukrainiennes, que « l’armée repousse l’assaillant », avant de reconnaître que les Français allaient devoir subir très rapidement des réductions importantes dans leur consommation de gaz et d’électricité.

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