Loi immigration : Gérald Darmanin met la pression sur Les Républicains à la veille d’un vote décisif

Source [Valeurs actuelles] : Alors qu’Éric Ciotti a laissé planer la menace d’un vote de la motion de rejet chez Les Républicains, le ministre de l’Intérieur a prévenu qu’il les tiendrait comme responsables si le projet de loi immigration n’était pas adopté.

Ce lundi, à partir de 16 heures, le projet de loi immigration sera examiné en session à l’Assemblée. Les débats s’annoncent féroces pour un texte qui ne cesse de faire parler à gauche, à droite et même au centre. En effet, une motion de rejet préalable a été déposée par les écologistes. Si elle était votée, les discussions s’arrêteraient. Mais si Les Républicains, par son président Éric Ciotti, ont annoncé qu’il était envisageable qu’ils votent la motion, Gérald Darmanin les a avertis. « Si en janvier prochain, parce que le projet de loi est bloqué, on ne peut pas virer un étranger délinquant criminel qui a mis trois coups de couteau à un gamin dans la rue, ils porteront une responsabilité énorme », a affirmé le ministre de l’Intérieur auprès du Parisien.

 

« Il est prêt à tout pour parvenir à ses fins »

Gérald Darmanin avoue également qu’il ne voit pas « les oppositions se coaliser de LFI au RN pour empêcher l’examen d’un texte sur l’immigration », utilisant l’expression « de la carpe et du lapin »« J’aurais fait tout ce que peut faire un ministre pour convaincre. Je suis au maximum de ce que je peux faire », soutient-il. Le ministre de l’Intérieur sait que l’échec ne lui est pas permis et explique avoir tout fait en conséquence pour défendre le texte. « Il est prêt à tout pour parvenir à ses fins », confie même un ministre. Le président de la commission des Lois de l’Assemblée, Sacha Houlié, lui reconnaît « cette capacité à vouloir se dépasser ». Interrogé sur une éventuelle démission en cas de rejet du projet de loi, Gérald Darmanin préfère botter en touche : « Quand je livre un combat, je ne me demande pas comment les choses vont se passer si je perds. Ce n’est pas comme cela que je travaille. »

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