(source : Economie matin) Alors que la filière française de l’éolien en mer tire la sonnette d’alarme, certains — dont la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) — tentent de justifier de nouveaux appels d’offres en affirmant qu’un « tarif plafond suffisant, tout en restant compétitif par rapport au nucléaire », permettrait de relancer le secteur.Cette affirmation est non seulement absurde, mais dangereuse.
Comparer l’éolien offshore au nucléaire sur une base tarifaire revient à nier les fondamentaux techniques et économiques des deux filières, sans même intégrer les coûts de raccordement aux infrastructures maritimes, évalués à près de 37 milliards d’euros par RTE.
- D’un côté, l’éolien offshore est un moyen de production non pilotable, dépendant du vent, au facteur de charge déclinant dans le temps, à la durée de vie limitée à vingt ans, et reposant pour l’essentiel sur des composants importés de Chine.
- De l’autre, le nucléaire est un moyen pilotable, au facteur de charge supérieur à 70 % en France (et jusqu’à 90 % ailleurs), à la durée de vie dépassant 60 ans, voire 80 ans aux États-Unis, utilisant une technologie souveraine et maîtrisée.
Cette comparaison dite « compétitive » constitue un mensonge technico-économique.
Elle sert uniquement à justifier des investissements coûteux et inefficaces, alors que la rentabilité réelle de l’éolien offshore s’effondre partout dans le monde : les entreprises se retirent, les appels d’offres restent vides, les coûts explosent.
