(source : Atlantico) Alors que Pierre Moscovici défend la procédure de nomination de Najat Vallaud-Belkacem comme « objective », de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer un verrouillage idéologique des institutions. Du Conseil d’État à la Cour des comptes, en passant par le Conseil constitutionnel, les experts interrogés décrivent un mélange d’entre-soi, de culture politique dominante et de résistance administrative qui entrave la mise en œuvre de politiques de droite, même en cas d’alternance. Mais cette inertie relève-t-elle d’un noyautage structuré ou d’un simple effet de reproduction sociale ?
Atlantico : La nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes fait très largement polémique. Pierre Moscovici, le président de cette institution, défend pour sa part une procédure “objective”. Diriez-vous qu’il s’agit d’un exemple supplémentaire du noyautage idéologique qui existe au plus haut de l’appareil d’État ? Une alternance est-elle encore seulement possible en France ?
Alain d’Iribarne : Il convient d’examiner la composition actuelle de chacune des institutions mentionnées. La composition actuelle résulte des strates successives d’alternance, bien sûr, et des accords passés — que certains qualifieraient de compromissions entre « copains et coquins ».
