(source : Boulevard Voltaire) C’est une déflagration. Pour la première fois de son histoire, le Rassemblement national a réussi à faire adopter un de ses textes à l’Assemblée nationale. Et le coup politique n’est pas des moindres, puisqu’il s’agit d’une proposition de résolution visant à abroger les accords franco-algériens de 1968. Une autre de ses initiatives ayant pour but de rétablir le délit de séjour irrégulier n’a pas rencontré le même succès.
En ce jeudi 30 octobre, la niche parlementaire du RN à l’Assemblée nationale a été marquée par de très vives tensions, tant les bancs de la gauche étaient ulcérés par les textes lepénistes. Abroger les accords de 1968 et punir plus sévèrement les étrangers présents irrégulièrement sur le territoire, voilà de quoi donner une crise d’apoplexie aux ayatollahs du vivre ensemble. Les mots « raciste » et « xénophobe » ont servi de ponctuation aux prises de parole des parlementaires de gauche, au bord de la crise de nerfs. Florilège : « Votre texte est un ramassis de foutaises », « L’immigration et les immigrés sont votre fonds de commerce », « Un parti qui ne prospère que sur la haine de l’autre », « Vous agitez les peurs », « Des rafles permanentes, voilà le programme du RN », sans compter les traditionnelles « heures les plus sombres de notre Histoire » et l’évocation du « fantôme de Jean-Marie Le Pen » planant sur les bancs d’un RN qui n’aurait « pas changé ».
