(source : Atlantico) Le décrochage de l’Europe par rapport aux États-Unis est flagrant depuis le début des années 2010. Plusieurs données illustrent cette tendance, mais l’une d’elles est particulièrement frappante.
On observe un décrochage autour des années 2010, la crise des dettes souveraines est-elle à l’origine de ce décrochage ou faut-il trouver une autre explication ?
Les années 2010 constituent effectivement un moment pivot important. Plusieurs facteurs entrent en jeu, au premier rang desquels, de fait, la crise des dettes souveraines en Europe. A l’issue de la crise financière mondiale, les pays européens ont dû gérer toute l’incertitude et tous les problèmes liés à celle-ci. Cela a pesé durablement sur la dynamique économique tandis que, pendant ce temps, le redémarrage économique s’est montré plus rapide aux Etats-Unis. Elle a été soutenue par une politique monétaire très expansionniste et par des déficits publics importants, lesquels ont pu protéger la demande. Ce sont, pour l’essentiel, des politiques conjoncturelles qui ont permis de répondre à cette situation ; visant à stimuler la demande comme l’activité. D’un côté, la banque centrale a injecté assez massivement des liquidités. On parle ici de politique monétaire. De l’autre, l’Etat a accepté des déficits conséquents et on parle alors de politique budgétaire. Sur ces deux plans, les Etats-Unis ont choisi d’aller beaucoup plus loin que ne l’a fait l’Europe.
N’oublions pas non plus les éléments structurels qui peuvent s’ajouter aux réalités que nous avons décrites. La démographie en est un exemple important : l’Europe est globalement moins dynamique que les Etats-Unis et de nombreux pays du Vieux-Continent sont, précisément, vieillissants. En Allemagne comme en Italie, la natalité est faible. Le Japon, pour sa part, doit composer avec une situation encore plus critique.
