(source : Boulevard Voltaire) Mardi 2 décembre, le nouveau secrétaire général de l’Enseignement catholique, Guillaume Prévost, était entendu à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une commission parlementaire. Si celle-ci, à la différence de la précédente déclenchée par le scandale de l’affaire Bétharram, devait, selon les mots de son président, le LR Alexandre Portier, revêtir un aspect plus général, Guillaume Prévost a dû répondre de l’application de programme EVARS (éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité) dans les écoles catholiques sous contrat où sont scolarisés plus de 20 % des élèves avec 75 % de financement par l’État. Une commission d’enquête qui tenait plus du bras de fer que du débat.
Des spécificités nécessaires à la liberté des familles
Pour Guillaume Prévost, il s’agissait de défendre à la fois la spécificité de l’enseignement privé catholique sous contrat tout en défendant son modèle de financement. Rappelant la Loi Debré qui garantit la liberté d’enseignement depuis 1959, le secrétaire général n’a pas manqué de revenir sur l’équilibre entre un « État partout chez lui » qui n’empêche pas pour autant la spécificité de cet enseignement. Si les particularités de l’enseignement catholique s’amenuisent encore, cela donnerait, selon lui, des « établissements publics bis », donc, à la fois « une concurrence déloyale » et un déni de la liberté de choix des familles. Ce qui est d’autant plus vrai que de « graves sous-financements » peuvent mettre en danger les écoles rurales alors même que, Guillaume Prévost l’assure, « l’enseignement catholique [qui] est fait pour les pauvres » veut plus de mixité sociale et a besoin, pour cela, de l’aide de l’État. Deux députés, Paul Vannier (LFI) et Alexis Corbière (groupe écolo), présents à la commission, l’attendaient tout particulièrement au tournant, mais c’est l’intervention du député écologiste de Loire-Atlantique Jean-Claude Raux qui a le plus fait parler.
