0
Your Cart

Votre panier est vide.

Remove All Items

Laboratoire d’idées au service du Bien Commun

Lecornu : Boulanger raté du macronisme

La démission éclair du Premier ministre Lecornu est un nouveau témoignage de l’effondrement du personnel politique. Pion du président, traître à son parti d’origine et étudiant raté, le chef de gouvernement le plus éphémère de la Cinquième République n’aura pas fait long feu au sommet de l’État.

Le macronisme n’en finit plus de surprendre. Dimanche 5 octobre, dans la soirée, le Premier ministre nommé moins d’un mois plus tôt annonçait son gouvernement. Parmi les heureux élus se trouvaient beaucoup de sortants mais aussi une surprise du chef : Bruno Le Maire. Incarnation de l’échec du président Macron, ministre de l’Économie pendant 7 ans et à la manœuvre pour endetter la France. Suffisant et mégalo, celui qui disait mettre « l’économie russe à genoux » occupait par ailleurs son temps à Bercy à écrire des romans pornographiques sur sa misérable vie sexuelle. Mais ici il n’est pas question de bilan ou de qualité mais de renvoi d’ascenseur.

Petites manœuvres entre médiocres

En effet, Sébastien Lecornu a été conseiller auprès de Bruno Le Maire lorsqu’il était secrétaire d’État aux Affaires européennes (2008-2009) et ministre de l’Agriculture (2009-2012). Il a dirigé sa campagne ratée pour la primaire de la droite en 2016, à l’issue de laquelle son champion obtiendra 2,38 % des voix, se plaçant en cinquième position. Il s’agissait donc de recaser son mentor, à laquelle il avait participé lors de l’aventure macronienne. 

Cette nomination a mis le feu aux poudres dès dimanche soir et Bruno Retailleau, partenaire de gouvernement, a immédiatement remis sa participation en cause. Là aussi, il est légitime de s’interroger : dans quelle mesure le patron des Républicains, qui a passé sa journée à Matignon, ne le savait-il pas ? Soit le champion des LR s’est fait rouler dans la farine et alors il n’est pas câblé pour 2027, soit il s’agit d’une machination politique pour saborder le soldat Lecornu ou le président Macron !

Le panier de crabes grouille encore

Ces petites manœuvres s’expriment dans une crise politique avancée et révèlent le caractère tout à fait minable de la classe politique au pouvoir.

Bruno Le Maire affirmait dans un entretien à la presse paru il y a deux semaines qu’il ne reviendrait pas dans un gouvernement. L’éphémère Premier ministre Sébastien Lecornu, lui, mentait sur son niveau d’études et cela depuis plusieurs années.

Ajoutez à cela les recasages multiples de ces dernières années. Ainsi, d’anciens Premiers ministres acceptent désormais des postes de ministres moins importants (Valls, Borne), ce qui ne se faisait pas auparavant (hors Affaires étrangères). Michel Barnier, après son échec comme chef de gouvernement, est, lui, allé grappiller une place de député à l’âge de 74 ans, un chemin qu’avait suivi François Hollande, ancien président, quelques mois plus tôt…

Au-delà du casse-tête politique qui s’ouvre pour le président de la République et du risque de paralysie en cas de dissolution sans nouvelle majorité, ce qui est le plus inquiétant pour le pays semble être le niveau moral de son élite politique. 

Olivier Frèrejacques

Président de Liberté politique

Soutenez nos actions

Soutenez Liberté Politique dans son engagement pour le Bien Commun en participant librement au financement de ses actions.

La revue Liberté politique

Ne manquez pas le dernier numéro de la Revue consacré à la gauche française.

Gardons le lien !

Abonnez-vous à notre infolettre pour ne rien manquer de l’actualité :

Liberté Politique a pour ambition de réunir des hommes et des femmes engagés dans la vie politique, économique et sociale pour servir le bien commun dans une perspective chrétienne. Nous agissons comme un laboratoire d’idées militant, lieu de rencontre, de recherche, de formation et de communication.