Tout au long de l’été, Liberté politique ouvre ses colonnes à différentes personnalités amies. Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Jean-Yves Le Gallou pour la publication de son dernier ouvrage Mémoires identitaires.
Liberté politique : Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire vos mémoires ?
Jean-Yves Le Gallou : J’ai toujours aimé l’histoire et ce livre, c’est d’abord un retour historique sur le dernier demi-siècle. Une période que j’appelle le Grand Basculement, la grande inversion des valeurs, le renversement de la fenêtre d’Overton : ce qui était recommandé hier est criminalisé aujourd’hui, ce qui était dénoncé dans les années 1960 est désormais recommandé, sinon obligatoire.
Quand on écrit l’histoire on part toujours d’un point de vue : c’est le cas dans ces mémoires qui sont un regard national et identitaire sur le dernier demi-siècle. Un regard subjectif assumé mais qui montre comment – objectivement – ce courant politico-idéologique s’est heurté au déni de réel d’une part, à des persécutions bien réelles d’autre part.
On peut aussi y trouver des leçons politiques pour aujourd’hui : Retailleau pourra-t-il faire mieux que Charles Pasqua ? Ou Bardella que Jacques Chirac ? Dans les années Mitterrand les militants RPR nous disaient : « nos chefs sont prudents mais une fois qu’ils seront au pouvoir, vous allez voir ce que vous allez voir » ! Effectivement, on a vu ce qu’on a vu, c’est-à-dire… rien. Tout simplement parce qu’on ne change pas les choses quand on est inhibé par l’idéologie dominante et que son directeur de conscience siège à Libération et au Monde.
LP : Vous datez votre livre entre 1968 et 2025, quel est selon vous le plus grand changement qu’a connu notre pays en 57 années ?
JYLG : C’est évidemment, l’invasion migratoire, le Grand Remplacement de population.
La dette, l’effondrement scolaire, l’insécurité, l’explosion des dépenses nuisibles, la perte de considération internationale, la rupture de la tradition, tout cela est consternant mais tout cela rattrapable. Mais le changement de population beaucoup plus difficilement sauf à engager – rapidement – une politique de remigration.
LP : Vous évoquez de nombreuses figures politiques qui ont marqué ces années, les droites doivent-elles selon vous se trouver un chef ?
JYLG : Sans doute mais sur quelle ligne ? Une ligne gnan-gnan de candidats inhibés par les contraintes idéologiques dominantes ou une ligne radicale de rupture ? En 2022, c’est Éric Zemmour qui a donné du sens à l’élection présidentielle en posant les vraies questions mais il n’a fait que 7% pendant que Marine Le Pen a incarné à plus de 20% le mal être de la France périphérique. Est-il encore possible de redresser la France par les urnes ou faut-il attendre le Grand Effondrement ?
Restent deux raisons d’espérer :
-la montée des conservatismes et des révoltes identitaires dans beaucoup de pays d’Europe
-la radicalité de la génération montante qui ne se laisse plus complexer par les tabous du politiquement correct.
Après la libération de la parole, il faudra la libération de l’action. Mais le temps presse !
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