(source : Conflits) Alors que la Corée du Nord multiplie les essais de missiles balistiques et hypersoniques, le régime de Kim Jong Un défie ouvertement les sanctions internationales. Ces tirs à répétition, de plus en plus sophistiqués, nourrissent les tensions régionales et rappellent l’impuissance de la diplomatie mondiale face à un programme militaire en pleine expansion.
Depuis plusieurs années, la Corée du Nord multiplie les lancements de missiles, illustrant à la fois sa détermination à renforcer ses capacités militaires et sa volonté de défier la communauté internationale. Les essais vont des missiles balistiques de courte portée à des modèles intercontinentaux capables de frapper le territoire américain, en passant par des armes hypersoniques de nouvelle génération.
Un rythme de lancement soutenu
Le rythme des tirs s’est fortement accéléré depuis le début des années 2020. En 2022, Pyongyang avait déjà battu son record annuel avec plus d’une vingtaine de lancements. Cette tendance s’est poursuivie en 2024 et 2025, avec des essais impliquant des missiles intercontinentaux à combustible solide et des prototypes hypersoniques comme le Hwasong-16B, testé en janvier 2025. Malgré les sanctions internationales et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, la Corée du Nord semble toujours disposer des moyens financiers, des matériaux et des chaînes d’approvisionnement nécessaires pour poursuivre ses programmes d’armement.
Selon plusieurs analyses, le pays ne compterait aujourd’hui qu’une dizaine de missiles intercontinentaux pleinement opérationnels, mais pourrait en détenir jusqu’à cinquante d’ici 2035 si le rythme actuel de production se maintient. Ces progrès technologiques concernent autant la portée des engins que leur propulsion ou leur capacité à transporter plusieurs têtes nucléaires.
Des arsenaux de plus en plus variés
Les missiles testés par la Corée du Nord se divisent en plusieurs catégories. Les plus nombreux sont les missiles de courte portée, capables de frapper la péninsule coréenne et la mer du Japon. D’autres, de moyenne ou longue portée, peuvent parcourir plusieurs milliers de kilomètres et, selon les autorités nord-coréennes, atteindre le continent américain. Plus récemment, le pays s’est concentré sur les armes hypersoniques, dotées de planeurs capables de modifier leur trajectoire en plein vol, ce qui rend leur interception extrêmement difficile.
En octobre 2025, Pyongyang a encore annoncé le lancement de missiles de croisière de longue durée de vol dans la mer Jaune, avec un temps de vol supérieur à deux heures. Ces démonstrations visent à prouver la capacité du pays à diversifier ses vecteurs et à complexifier la défense antimissile de ses adversaires.

