(source : Aleteia) Athènes, c’est l’Athènes chrétienne, byzantine, qui parle la langue de la liturgie. Au cœur de la ville, notre chroniqueur l’historien de l’art Pierre Téqui, a visité le monastère de Daphni, qui abrite une incroyable mosaïque de la Présentation de Marie au Temple. Pour l’Orient chrétien, cet événement marque l’instant où Marie devient Temple vivant, préparée pour recevoir Celui qu’aucun lieu ne peut contenir.
J’ai eu la chance de passer une semaine à Athènes. Comme tout voyageur nourri d’humanités anciennes, je suis monté sur les terres de Périclès pour revoir ces merveilles qui ont façonné notre imaginaire : les temples d’Ictinos et de Callicratès, les marbres de Phidias, les silhouettes de Praxitèle et de Lysippe qui semblent encore respirer sous le soleil attique. Mais il est une autre Athènes, plus secrète, que l’on découvre presque malgré soi : l’Athènes byzantine, celle des coupoles de brique, des pierres blondes, des petites absides serrées comme des prières. Certaines de ces églises approchent le millénaire. Elles témoignent d’un moment décisif où Byzance, sortie de l’iconoclasme, invente un art qui n’a plus rien du triomphe classique, mais tout de la douceur grave de la liturgie orientale.
