(source : Causeur) À Marseille, des milliers de personnes se sont réunies hier sur le lieu de l’assassinat de Mehdi Kessaci, aux côtés de sa famille venue rendre hommage au jeune homme. Deux minutes de silence ont été observées, avant que sa mère, très émue, n’appelle le gouvernement à mesurer la gravité de la situation et à agir contre la violence. Son message a été lu en conclusion par Sabrina Agresti-Roubache, proche d’Emmanuel Macron: « Il faut que ça s’arrête, pour toutes les familles frappées par ce fléau. » Sur le plan judiciaire, les enquêteurs exploreraient bien la piste de la DZ Mafia et s’efforceraient d’identifier le commando, l’hypothèse d’un commanditaire incarcéré faisant partie des options privilégiées. La DZ Mafia est un système invisible et complexe au cœur des fractures françaises.
Pendant que les plateaux télé dissertent sur l’antiracisme, que les experts universitaires relativisent la violence des quartiers et que les responsables politiques évoquent « les territoires perdus de la République » sans jamais les nommer, une structure souterraine s’étend, contrôle, infiltre, et pèse sur la France d’aujourd’hui : la DZ Mafia. “DZ” comme Dzayer, l’Algérie. “Mafia” comme système de contrôle parallèle, de protection clanique, d’intimidation, et de rente par la terreur.
“DZ” : une désignation culturelle, géographique et identitaire
Le terme « DZ », abréviation populaire de « Dzayer » (l’Algérie, en arabe dialectal), est largement utilisé dans la culture urbaine française pour évoquer une origine algérienne, qu’elle soit réelle ou revendiquée. Il sert également à exprimer un sentiment d’appartenance communautaire transnational, ainsi qu’une forme de fierté post-coloniale nourrie par un antagonisme historique vis-à-vis de la France. La DZ Mafia désigne donc une nébuleuse ancrée dans cette sphère culturelle et identitaire algérienne, y compris chez des Français de nationalité mais de culture ou de loyauté différente.
