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Lecornu : l’équilibriste, épisode 3

Après les éphémères gouvernements Barnier et Bayrou, Sébastien Lecornu hérite d’un mandat ministériel précaire. Pressé par ses alliés de présenter son gouvernement et son budget, il évolue avec une épée de Damoclès parlementaire au-dessus de la tête, sans compter les contraintes probablement strictes imposées par l’Élysée.

Emmanuel Macron a pris son temps pour nommer Michel Barnier, un peu moins pour François Bayrou, et encore moins pour Sébastien Lecornu. Ce nouveau Premier ministre, fidèle du président et transfuge des Républicains, se présente comme un profil rassurant. Moins encombré de casseroles que son prédécesseur et moins irritant que Gabriel Attal, il devra néanmoins parvenir à des accords avec des oppositions chauffées à blanc.

Si l’on pourrait croire que plus le temps passe, plus il est difficile d’être chef du gouvernement sous Emmanuel Macron, une certaine lassitude des Français pourrait paradoxalement favoriser un regain de stabilité. Une nouvelle dissolution serait coûteuse, avec une issue incertaine, et un changement de gouvernement avant Noël renforcerait l’hypothèse – encore très improbable – d’un renversement du président.

Sébastien Lecornu devra donc faire preuve d’habileté là où deux vieux briscards de la politique ont échoué. Son premier défi, de taille, sera le budget, pour lequel le président de la République semble vouloir donner des gages à la gauche socialiste. Une manœuvre délicate pour un ministre issu des rangs des Républicains…

À dix-neuf mois de l’élection présidentielle de 2027, Emmanuel Macron dispose de peu de cartes dans son jeu, mais les oppositions ne sont pas en meilleure posture. Aucune ne semble en mesure de l’emporter largement en cas de dissolution. De plus, dans l’hypothèse d’une victoire du RN aux seules législatives, sans l’élan d’un scrutin présidentiel, il serait ardu pour le parti de Marine Le Pen de mettre en œuvre des réformes en quelques mois, face à un Sénat et un président hostiles, sans parler des magistrats et de la presse.

Contrairement à l’agitation annoncée avec les manifestations de septembre et les affrontements politiques musclés, l’heure pourrait être à l’accalmie, en attendant une hypothétique dissolution ou 2027.

Olivier Frèrejacques

Président de Liberté politique

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