(source : Marianne) Julie Martinez, nouvellement nommée porte-parole (bénévole) sur les questions d’IA au Parti socialiste (PS) travaille également pour le géant américain Palantir Technologies, et son sulfureux patron Peter Thiel. Pourtant, le fonds de commerce de cette société semble assez éloigné des valeurs prônées par le parti à la rose.
Jusqu’où peuvent aller les contradictions des représentants politiques ? Julie Martinez, porte-parole du Parti socialiste (PS) chargée des questions relatives à l’intelligence artificielle (IA) depuis un mois, travaille également pour un magnat de la Silicon Valley spécialisé dans l’exploitation des données et l’IA. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son poste ne reflète ni les valeurs prônées par le parti, ni les intérêts de la France.
Anti-normes
C’est une information mise en lumière par l’Humanité : Julie Martinez travaille depuis trois ans pour Palantir Technologies, une société spécialisée dans l’analyse de données sensibles fondée en 2003 au sein de la Silicon Valley, et qui travaille étroitement avec la NSA, la CIA, le FBI, ou encore plusieurs corps d’armée américains. Et à sa tête : Peter Thiel, personnage libertarien plus que controversé. L’entrepreneur américain, membres de la « PayPal Mafia » aux côtés d’Elon Musk, est un fervent soutien de la campagne de Donald Trump.
Interrogé par le quotidien, Antoine Champagne, fondateur du site d’investigation Reflets.info, explique que les « solutions algorithmiques permettant leur exploitation sans les garde-fous dont nous disposons en Europe » sont le fonds de commerce de cette entreprise de la Data. Le site Reflets.info résume par ailleurs l’état d’esprit de Palantir : « Aux États-Unis, la donnée, y compris très personnelle est une marchandise comme une autre. Tout se vend, tout s’achète, tout se mouline, se recrache et se réinjecte. » Nous sommes bien loin de l’attachement à la régulation par règlement général sur la protection des données (RGPD) appliqué en Europe.
