(source : Boulevard Voltaire) Passation de pouvoir à Matignon. « On jugera sur pièce » : le RN sur ses gardes, après l’arrivée de Sébastien Lecornu.
Il fait gris, sur Paris. Ils sont tous là. Dans la cour de l’hôtel Matignon, tous se pressent autour de celui qui doit composer désormais un nouveau gouvernement. Ministres, députés, sénateurs, collaborateurs, membres des cabinets ministériels. Beaucoup savent, à cette heure, que leur sort ne tient qu’à un fil. Comédie humaine de celui qui veut, qui doit être vu, s’il veut espérer exister.
Alors, on se serre sous les parapluies et, bon gré mal gré, on plaisante, selon les consignes, qui viennent d’en haut, de faire bonne figure. La presse est présente, en masse bien sûr, et se bouscule pour avoir, qui la meilleure photo, qui la meilleure image. Un seul manque à l’appel : Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur est en cellule de crise afin de suivre au plus près l’évolution des événements de cette journée à haut risque. Ce 10 septembre, journée symbolique de mobilisation et de blocage, alimentée par une France insoumise qui fait du chaos son fonds de commerce. Terrible signal de ce monde politique reclus dans son palais parisien alors que, sur les chaînes d’information, défilent les images de rassemblements protestataires avec leur cortège de casseurs vêtus de noirs.
