Tempête de signaux contradictoires : mais comment va vraiment l’économie française ?

Source [Atlantico] : Alors que les chiffres de la croissance sont meilleurs que prévus, ils cachent une réalité bien plus sombre.

Atlantico : Suite aux chiffres qui indiquaient une progression de 0,5 % de la croissance française au 2ème trimestre, Bruno Le Maire a salué "une performance remarquable de l’économie française", tirée beaucoup plus par les exportations (en hausse de 2,6 % par rapport au 1er trimestre) que par la consommation (- 0,4%). Ces chiffres indiquent-ils effectivement une bonne nouvelle ? Comment analyser ces données ?

Don Diego De La Vega : Un bon ministre de l’Economie devrait être quelqu’un d’exigeant qui pose des alertes et se comporter comme un patron, comme quelqu’un qui en demande plus et surtout qui ne passe pas son temps dans l’auto-satisfaction béate. Un bon patron de Bercy, au lieu de se féliciter de chiffres ponctuels trimestriels, devrait regarder les quelques dernières années et devrait surtout se focaliser sur les deux à trois prochaines années. Un bon ministre de l’Economie est quelqu’un qui aurait la lucidité de regarder l’énorme mur qui est devant nous à cause de l’augmentation de 500 points de base des taux d’intérêt de la BCE. Il devrait être capable d’anticiper ce qu’il risque d’arriver l’hiver prochain et le suivant. De nombreuses difficultés sont prévues sur le crédit, dans l’immobilier, le tout dans un contexte de dérives des finances publiques et de destruction de notre industrie Un bon ministre de l’Economie challengerait la BCE sur sa politique de taux d’intérêt et de taux de change et qui ne passerait pas son temps à s’auto-féliciter parce que l’on a créé quelques licornes licornes et parce que tels chiffres trimestriels sont meilleurs que prévu. Un bon ministre de l’Economie doit anticiper, proposer des initiatives et songer à l’avenir tout en sachant avoir un regard critique. Mais Bruno Le Maire est bien incapable de critiquer la BCE.

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