Pourquoi des médecins s'engagent en faveur du maintien des soins de Vincent Lambert
Article rédigé par Le Monde, le 20 mai 2019 Pourquoi des médecins s'engagent en faveur du maintien des soins de Vincent Lambert

La communauté scientifique ne semble pas en phase avec la décision du Docteur Sanchez alors que l'arrêt des soins de Vincent Lambert a débuté lundi matin au CHU de Reims.

Source [Le Monde]  Tribune - Un collectif de médecins spécialisés dans le handicap considère, dans une tribune au « Monde », que l’arrêt imminent des soins prodigués à Vincent Lambert n’est pas justifié.

Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il est en grave situation de handicap et n’a aucune assistance externe de fonction d’organe vital (poumons, cœur, reins). Il n’est pas capable d’amener les aliments à sa bouche et de les avaler, mais il les assimile normalement. Il n’est pas mourant, mais en état de conscience altérée chronique. Comme lui, il y a près de 1 700 personnes en France, hospitalisées en unités spécialisées EVC-EPR (état végétatif chronique-état pauci-relationnel) ou, pour certaines, à domicile.

La conscience est difficile à analyser. Elle fluctue. Même des équipes expérimentées se trompent dans 30 à 40 % des cas dans son diagnostic. Il s’agit d’un sujet de recherche très actif et un grand champ de progression de la connaissance existe dans ce domaine. Une personne diagnostiquée en état végétatif ou pauci-relationnel (EVC ou EPR) peut être consciente. Une telle erreur peut ainsi influencer les décisions de limitation de soins, surtout si on confond corps paralysé et corps inanimé, personne non communicante avec personne végétative. Les patients en EVC-EPR ont besoin de soins simples : stimulations relationnelles, rééducation, nursing, passage des aliments par une sonde. Ils ne peuvent exprimer leur volonté, et nous ne pouvons donc pas la connaître.

Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici