Le débat occulté sur les énergies renouvelables
Article rédigé par , le 02 février 2017

[Source : Les 4 vérités]

Au cours du deuxième débat pour la primaire de la gauche, nous avons assisté à une longue discussion sur les énergies renouvelables, solution d’avenir pour la France et son économie.

Tout y est passé. Le nucléaire, l’hydraulique, l’éolien, le solaire, la méthanisation, le bois…

Tout cela est fort bien, mais insuffisant.

Il y a une énergie dont personne n’a parlé, même pas nos deux écologistes patentés, alors que cette énergie est la seule à pouvoir remplacer le nucléaire, bête noire des écolos rétrogrades.

Dans l’ordre d’efficacité/coût, je placerais en tête l’hydraulique qui existe depuis longtemps et qui a fait la preuve de ses performances.

Puis, je placerais le nucléaire qui a permis à la France d’avoir une électricité bon marché et disponible à volonté, avec juste une petite réserve sur les déchets.

Le solaire mérite d’être mieux exploité, car c’est de l’électricité bon marché, mais dont le caractère intermittent nécessite une technique de stockage plus appropriée que celle utilisée actuellement.

L’éolien n’est pas praticable sous les latitudes françaises et les millions dépensés dans cette technologie relèvent plus de l’arnaque que du placement productif.

La méthanisation et le bois sont des gadgets à utiliser localement pour le chauffage, mais pas pour la production d’électricité.

La seule énergie qui puisse remplacer le nucléaire est celle de l’hydrogène.

L’hydrogène, élément chimique présent dans tout l’univers, inépuisable et gratuit. C’est l’hydrogène qui brûle depuis des milliards d’années dans toutes les étoiles, dont notre soleil.

Pourquoi aucun de nos écolos professionnels ne nous en parle-t-il ?

Pour l’instant, seules deux personnalités politiques en ont parlé un petit peu.

Pourtant, rien n’est plus facile que de produire de l’hydrogène. J’ai appris cela, en classe de seconde, à l’époque où l’Éducation nationale enseignait encore quelque chose aux élèves.

Une batterie (ou un panneau solaire), deux électrodes, l’une en cuivre, l’autre en zinc, un peu d’eau de pluie et la production d’hydrogène et d’oxygène (le deuxième élément de l’électrolyse) démarre tant que le so­leil brille. Ça coûte zéro euro.

C’est d’ailleurs, à mon avis, le fond du problème. Après l’acquisition du matériel permettant de le produire et de l’utiliser, l’hydrogène est gratuit. Les États, et particulièrement l’État français, ne pourraient plus percevoir de taxes sur ce produit, ce qui est impensable pour notre État fiscaliste et prédateur.

C’est très regrettable, car la France a les moyens techniques et intellectuels de prendre la tête d’une filière hydrogène qui permettrait à tout un chacun de produire son hydrogène et d’être indépendant énergétiquement. Mais je crois que ça non plus n’intéresse pas nos gouvernants. Ils ne rêvent que de production centralisée qui garde le citoyen dans la dépendance.

Aujourd’hui, nous ne pouvons plus vivre sans électricité. J’attends avec impatience le jour où chacun aura sa pile à hydrogène qui lui permettra de produire son électricité pour chauffer et éclairer sa maison, faire rouler sa voiture, sa tondeuse à gazon, alimenter son portable, son ordinateur…

Toutes ces choses existent déjà, mais l’information est soigneusement contenue. Le Japon est le pays le plus avancé dans ce domaine. Pouvons-nous faire aussi bien, sinon mieux, que le Japon ?

 

Guy Raynal