Mercredi 14 nous recevons à l'Espace Bernanos* pour notre dernière soirée-débat de l’année Jean François Chemain, auteur de Kiffe la France et le Général d’Armée Hervé Michel Gobillard, son préfacier.

Aimer la France est-il devenu un sentiment désuet ?  

 

En lisant, en écoutant certains, on pourrait parfois le penser. Or l’année qui vient sera une année durant laquelle nous allons beaucoup parler de la France, de ses difficultés, de son avenir. Nous allons « devoir » faire des choix pour la France et chacun de nous avec ses lumières, ses doutes, ses interrogations, son histoire, sa culture remplira son « devoir électoral ». Même ceux qui s’abstiendront, ou qui voteront blanc, se détermineront en fonction de la France.

La France existe bel et bien dans nos cœurs même s’il peut paraître un  peu naïf de le dire ainsi de nos jours. La crise ne cesse de nous le rappeler : les nations et les patries existent, elles ont une identité, des défauts et des qualités. Ceux qui ont espéré construire l’Europe en faisant fi de ces identités en faisant « comme si » les différences culturelles, historiques, n’existaient plus, comme si nous n’étions que des producteurs, des consommateurs, des contribuables et des salariés anonymes, sont forcés de constater les limites de leurs raisonnements.  Du cap Nordkinn, en Norvège à la pointe de tarifa en Espagne, du Capo da Roca au Portugal juqu’à l’Oural, l’Europe est une mosaïque de peuples avec des histoires et des aspirations plus distinctes les unes que les autres. La Grèce n’est pas la Finlande et l’Allemagne, elle-même diverse, si proche de nous, reste pourtant si différente de la France. Le comportement des peuples n’obéit pas seulement à une mécanique rationnelle invisible dont l’intérêt serait le seul régulateur. La vie des peuples comme celle de chacun de nous est beaucoup plus complexe, faite de désirs, de projections de frustrations et de blessures, et parfois même de sottises.  C’est pourquoi la politique n’est pas seulement un combat d’idées et de programmes. L’homme, simple citoyen, obscur candidat ou futur premier Magistrat, y est au centre avec ses passions, ses faiblesses et ses forces. Il est d’usage de dire à gauche comme à droite qu’il faut remettre l’homme au centre de la politique et de l’économie. Certes ! Encore faut-il s’entendre sur ce  que nous sommes. Qui sommes-nous ? Simple question à laquelle trop de nos contemporains ne savent plus répondre.

Sommes-nous de simples numéros dans la foule anonyme ou sommes-nous solidaires d’une communauté de destin ? En quoi et à quoi cette communauté  de destin nous engage-t-elle ? De la réponse à ces questions dépend aussi les choix électoraux que nous ferons, même par défaut, au printemps prochain. 

En cette veille d’année électorale, nous vous invitons mercredi 14 décembre, de 19h à 20h 30, pour vous demander avec nous ce que signifie « être Français » et « aimer la France ». Un luxe qui n’est pas inutile avant d’entrer dans cette année où ce que nous souhaitons pour la France alimentera bien des discours et des conversations.

 

*4, rue du Havre - 75009 Paris, métro Havre Caumartin ou Saint-Lazare (en face de la gare Saint-Lazare en direction du Printemps, boulevard Haussmann), de 19h à 20h30.