L’idéologie racialiste monte en puissance à Sciences Po

Source [Le Figaro] Le prestigieux établissement connaît une montée croissante des pensées racialiste, décolonialiste et indigéniste. Conférences, travaux de recherche, revendications de modules de cours… De petits groupes, inspirés par des thèses américaines, constituent une minorité agissante qui inquiète de nombreux étudiants et des parlementaires.

«Depuis quelques mois, nous avons franchi un cap très inquiétant.» Romain*, étudiant à Sciences Po Paris, ne cache pas son appréhension. Comme beaucoup de ses camarades, il constate une montée croissante des pensées racialiste, décolonialiste et indigéniste au sein de son établissement. «Avec le coronavirus, le seul lien que nous avons avec notre école, c’est sur internet. Et presque toutes les deux semaines, nous voyons une nouvelle polémique créée par l’un de ces groupuscules», dénonce le jeune homme, qui préfère conserver son anonymat par peur de représailles. «Il y a un tel haro sur le sujet que l’on se demande même s’il n’est pas dangereux d’en parler, d’alerter les gens sur ce qui est en train de se passer», redoute-t-il.

Les deux dernières controverses sur le sujet ont fait couler beaucoup d’encre. La première a eu lieu en août. En cette période estivale, Sciences Po publie sur son site et sur son compte Instagram une liste de lecture destinée à ses élèves. Parmi les dix livres recommandés dans la catégorie «antiracisme non-fiction», des ouvrages comme Comment devenir antiraciste, d’Ibrahim X. Kendi, Fragilité blanche, de Robin DiAngelo, Why I’m no Longer Talking to White People About Race («Pourquoi je ne parle plus de la race aux gens de couleur blanche»), de Reni Eddo-Lodge, ou encore Me and White Supremacy («Moi et la supériorité blanche»), de Layla F. Saad. Une liste très éloquente qui suscite immédiatement la polémique: plusieurs organisations étudiantes, mais aussi quelques personnalités politiques, comme Julien Aubert (LR), la dénoncent sans ménagement.

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