La Biélorussie résiste et obtient le soutien de la Russie

Source [revuemethode.org] Les révolutions sont un phénomène à la fois anti-démocratique et anti-politique. Anti-démocratique, car elles doivent permettre à une minorité de prendre le pouvoir contre une majorité.

 Et anti-politique, car, en conséquence de ce qui vient d'être écrit, elles impliquent obligatoirement le recours à la rue et à la force, en contournant les mécanismes politiques prévus de passation du pouvoir. La tentative de révolution en Biélorussie n'échappe pas à la règle. Mais elle intervient après le Maïdan ukrainien, les recettes ne prennent plus aussi facilement et la Russie a enfin exprimé sa position officielle, en soutien à Loukachenko.Nous avions détaillé la préparation et la mise en scène de la rue dans notre texte précédent 1, la rue, cet élément fondamental qui doit permettre de contourner les urnes. C'est dans cette logique que la porte-parole2 de la candidate d'opposition, déjà en fuite, Svetlana Tikhanovskaya, a déclaré à la radio russe Les Echos de Moscou qu'ils ne demandent ni un recompte des voix, ni un deuxième tour.C'est surprenant ... Si tout le peuple biélorusse a voté contre Loukachenko pour elle et qu'ainsi elle a perdu les élections, du coup truquée, pourquoi pas ne pas demander un recompte ? Car, si tout le peuple biélorusse a voté pour elle, il doit bien en rester des traces ... Soit, les traces ont été effacées ... Alors pourquoi ne pas demander un deuxième tour ? Sous le feu des projecteurs occidentaux, elle devrait être certaine de gagner ... Si tout le peuple biélorusse en a assez de Loukachenko et la soutient ... paraît-il ... A moins que justement, majoritairement, ces électeurs ne l'aient pas soutenu tant que ça et qu'elle est certaine de perdre dans les urnes. D'où l'importance de la rue, pour donner une illusion de masse. Il y a en 2020 en Biélorussie, 6 844 932 électeurs3 pour une population de près de 9,5 millions de personnes. Même s'il y a eu plusieurs milliers de manifestants dans les rues, nous sommes très très loin de "tout le peuple biélorusse", qui tourne en boucle dans les médias main stream. Ainsi, la seule légitimité de cette opposition, qui doit compenser son déficit de légalité à gouverner, est purement ... médiatique.Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici