Le "10 pour tous" à Paris 1 : quand l’université sombre dans l’égalitarisme

Source [Marianne] L'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne a décidé de ne pas compter toutes les notes inférieures à 10 lors de ce second semestre. Une absurdité dangereuse, notamment pour les étudiants issus des classes populaires, estiment Guilhem Carayon et Jacques Smith.

Le tribunal administratif de Paris vient de valider les modalités d’examens votées à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne par le conseil central compétent en la matière, la Commission formation et vie universitaire (CFVU). Les étudiants de l’université se verront appliquer le fameux "10 pour tous", permettant de ne pas comptabiliser toutes les notes inférieures à 10 dans la moyenne du second semestre des étudiants.

Le "10 pour tous" est d’une absurdité et d’une injustice sans nom. Concrètement, un étudiant ayant obtenu 18 dans une matière, et moins de la moyenne dans toutes les autres matières bénéficiera de la neutralisation de ces dernières et obtiendra une moyenne de 18 ! Dans le même temps, un étudiant ayant travaillé régulièrement, décrochant uniquement la note de 11 dans chaque enseignement, plafonnera ainsi à 11 de moyenne. Dans un contexte de forte sélection pour l’obtention d’un master à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, cette injustice trahira les bons étudiants.

Ce système égalitaire est terriblement pervers car ce sont désormais l’origine sociale, les relations familiales et le réseau des étudiants qui prendront le dessus sur le mérite

Portée par les syndicats d’extrême-gauche et de gauche de l’université, cette motion évidemment idéologique est une victoire extrêmement symbolique pour ces fossoyeurs de l’université. Donner leur année à tous les étudiants, sans considérer les efforts de chacun, revient à détruire le mérite de ceux qui se battent pour obtenir un diplôme de qualité. Quelle sera la valeur d’un diplôme offert par l’université ? Sans le risque de l’échec, quel est le sens de la réussite d’un étudiant ?

Ce système égalitaire est terriblement pervers car ce sont désormais l’origine sociale, les relations familiales et le réseau des étudiants qui prendront le dessus sur le mérite. Les étudiants sortiront de l’université avec des diplômes sans aucune valeur : ils affronteront le marché du travail sans armes, l’université ayant échoué à réaliser sa vocation émancipatrice. Mais l’UNEF, pilier du gauchisme universitaire, n’a que faire de la justice sociale. Les réseaux, eux, ils les ont.

Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici