Stéphane Bern : « Notre-Dame de Paris est d’abord un lieu de culte »

Source [Famille Chrétienne] Le verbe haut et libre, le célèbre animateur est l’un des plus fervents défenseurs de notre patrimoine religieux. À commencer par Notre-Dame de Paris dont nous célébrons le premier anniversaire de l’incendie.

Qu’avez-vous ressenti le 15 avril 2019, soir de l’incendie de Notre-Dame, dont nous célébrons cette semaine le premier anniversaire ?

Face à ce terrible spectacle, vous ne savez pas pourquoi, les larmes jaillissent. J’ai toujours du mal à en parler sans éprouver une forte émotion. Voir la flèche tomber a été une vision intolérable. Cette image me hantera toute ma vie. J’aurais aimé ne jamais avoir à vivre ce drame.

Pourquoi cet événement a-t-il suscité autant d’émotion ?

D’abord parce que Notre-Dame est le livre d’Histoire de la France depuis huit cent cinquante ans. La cathédrale a rassemblé régulièrement les Français. Citons par exemple le sacre de Napoléon, le baptême de Napoléon III, la Libération de Paris, les obsèques du général de Gaulle.

Le deuxième point qui m’a frappé est la stupéfaction et l’incrédulité que nous tous, Français, avons ressenties. En réalité, c’est parce que ce monument n’était pas destiné à partir avant nous. Nous ne sommes que de simples mortels qui passons. Notre-Dame était supposée être éternelle. Nous avons mesuré sa fragilité. Ce n’est pas dans l’ordre naturel des choses. L’ordre naturel, c’est que Notre-Dame reste et que nous, nous passions.

Enfin, ma troisième réflexion est que la cathédrale avait résisté aux révolutions, aux pillages, aux ravages... Mais elle n’a pas résisté à l’arrogance de la modernité. Elle n’a pas résisté à ces « On sait mieux faire que tout le monde et que les anciens ». Elle n’a pas résisté malgré nos moyens techniques ultramodernes. Elle n’a pas résisté à ce cumul d’incompétence et d’inconséquence.

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