Grenoble : le labo de la gauche écolo-progressiste prend l'eau

Source [Marianne] La plus grande ville dirigée par un élu écologiste est le théâtre d'un télescopage : la canicule, rappelant l'urgence de mesures environnementales dans une commune qui se veut un modèle, et l'affaire du burkini, symbole d'une société française morcelée comme d'une gauche ambiguë. Reportage.

Le centre-ville suffoque quand, le 30 juin, sur les coups de midi, déboule devant la piscine municipale Jean-Bron un étrange cortège : trois post-adolescentes voilées, encadrées d'une demi-douzaine de militants de l'Alliance citoyenne de l'agglomération grenobloise, accompagnés d'autant de sympathisants, hipsters, jeunes femmes en short et étudiants lambda. Les 17 mai et 23 juin, les mêmes avaient investi des piscines municipales pour s'y photographier vêtues de burkini. Cette simili combinaison de plongée affublée d'une jupe et d'une capuche est désormais l'étendard de ces activistes décidées à imposer l'islam politique dans l'espace public, en revendiquant le droit de se baigner dans un vêtement proscrit par les règlements intérieurs des piscines. Mais l'opération du jour a pris une autre tournure : cette fois, la mairie a renforcé les effectifs d'agents, la police municipale est mobilisée, et chaque baigneur doit présenter son maillot à l'entrée, slip de bain, une ou deux pièces. Du jamais-vu.

"On est là pour sensibiliser les gens à notre combat, pour changer ce système discriminatoire qui me prive d'accès à un service public", prévient une militante voilée. "Vous n'avez pas honte ? l'interpelle un passant âgé d'une soixantaine d'années. Tenir untel discours dans un pays de liberté ! » Désignant les accompagnateurs de l'Alliance, il ajoute : "Vous, les bobos, vous ne devriez pas approuver ça !". En retour fusent des "fachos", "laïcistes" et "France, pays xénophobe", scandés par les soutiens de celles qui se présentent comme des"Rosa Parks musulmanes" et adeptes autoproclamées de la "désobéissance civile"… A l'exception du Nouveau Parti anticapitaliste, de l'Unef et des jeunes de La France insoumise, l'ensemble du spectre politique a dénoncé ce détournement du combat universel contre la ségrégation raciale, mené en 1955 par Rosa Parks.

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