Jeanne d'Arc à Orléans : le politiquement correct a encore frappé !

Les organisateurs des fêtes d’Orléans du 8 mai 2018 ont fait le choix, pour représenter Jeanne d’Arc, d’une jeune fille métisse, d’origine béninoise par son père et d’origine polonaise par sa mère.

La polémique ayant enflé quant à ce choix, les médias mainstream, parfaitement dans leur rôle, se sont déchaînés pour fustiger tous ceux qui le critiquaient, les traitants de racistes primaires, de franchouillards primaires, de blanchouillards primaires, en clair, de sous-produits de la race humaine. Personne ne peut critiquer les grands médias politiquement corrects : ils ont fait consciencieusement le travail pour lequel ils sont payés. En revanche, une partie du milieu « politiquement incorrect », notamment catholique, semble avoir voulu donner des gages au milieu politiquement correct, en critiquant aussi les opposants à ce choix de Jeanne d’Arc. En effet, certains des arguments développés se sont révélés être tout à fait proches de ceux qu’ont développés les grands médias.

Je voudrais donc faire les deux remarques suivantes :

*  Sainte Jeanne d’Arc est un personnage unique dans l’histoire du monde : guidée en permanence par les puissances du Ciel, notamment par sainte Catherine et sainte Marguerite, elle a bouleversé en quelques mois l’histoire de la France et de l’Europe à la suite d’une épopée à l’évidence impossible à mener sans le concours céleste. Or, le Ciel a choisi une jeune villageoise de Lorraine, admirable et pure petite bergère, pour mener à bien cette mission capitale. Elle a délivré Orléans, et cela est fêté le 8 mai : le Ciel en avait décidé ainsi. Qui sommes-nous pour nous hisser au-dessus des puissances célestes, et décréter qu’il suffit de quelques critères, établis de main d’homme, pour représenter ce personnage unique, sauveur d’Orléans ? N’est-ce pas, une fois de plus, donner tout pouvoir à l’homme, en ignorant volontairement un choix du Ciel que nos pauvres intelligences humaines ne pourront jamais décrypter dans son ensemble ? Le choix de Dieu est un choix qui nous dépasse : ne faut-il donc pas le respecter à la lettre ? Dit plus simplement, les organisateurs du 8 mai n’auraient-ils pas dû, depuis longtemps et avec humilité, changer leurs critères de choix, et chercher en Lorraine même une jeune fille susceptible de coller au plus près au personnage de sainte Jeanne d’Arc, qui appartient autant au Ciel qu’au monde ? Le respect de l’histoire l’imposerait, le respect de la volonté céleste l’exigerait.

*  Le multiculturalisme permettra l’avènement de l’homme pleinement heureux : le système politico-médiatique le proclame urbi et orbi, le décrète, l’impose. Pour ledit système, le choix du 8 mai 2018 était pain béni : l’on allait enfin débusquer les racistes de tout poil, les arriérés nationalistes, les lecteurs passéistes de l’histoire. La machine s’est mise en route, parfaitement huilée, et a fort bien fonctionné. Pourtant, la manipulation était écrite d’avance, était évidente tant la ficelle était grosse. D’une certaine façon, la résistance politiquement incorrecte est tombée dans le piège qui lui était tendu. Elle s’est crue obligée de donner des gages au Système, en développant une argumentation parfois très violente contre les nombreux Français perplexes ou furieux quant au choix opéré. Si la personnalité de la jeune fille choisie semble ne poser aucun problème, l’avoir désignée pour représenter la petite bergère de Lorraine, personnage unique dans l’histoire du monde, peut être parfaitement contesté. En effet, l’histoire ne peut être traitée, voire manipulée à la légère. Il serait pour le moins inopportun de choisir un acteur chinois, aussi exceptionnel fut-il, pour représenter dans un film le très grand pape Jean-Paul II, ou encore de choisir un blond ukrainien pour jouer le rôle du non moins exceptionnel cardinal africain Sarah.

Pour conclure, et indépendamment de l’affaire d’Orléans, il y a  fort à parier que les maîtres d’Hollywood ou d’ailleurs ne reculeront devant rien pour traficoter l’histoire autant que possible : jusqu’où n’ira-t-on pas pour satisfaire le dieu multiculturalisme, nouvelle idole des temps dits postmodernes ?