A la vitesse à laquelle se répand l'islam dans le monde, il n'est pas illogique que chacun cherche à savoir si l'islam est compatible avec la démocratie, ou ne l’est pas. Ceux qui s’expriment publiquement sur le sujet peuvent être schématiquement classés en deux écoles de pensée, diamétralement opposées : 

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--Les personnalités ou  institutions qui estiment que l'islam ne peut cohabiter avec un système démocratique sont légion. La raison en est très simple : elles connaissent la loi islamique, et savent que celle-ci se définit comme étant supérieure à toute autre loi, et comme devant nécessairement s'imposer à tous. Par construction, le système politico-religieux islamique ne peut en aucune façon s'intégrer à un système démocratique qui, par définition, lui est de rang inférieur. Les dictatures islamiques au pouvoir dans le monde, comme par exemple celle d'Arabie Saoudite, l'expriment très clairement, pour s'en féliciter. Des chefs d'État de pays musulmans le répètent également à temps et à contretemps, pour s’en réjouir, comme le président algérien, ou pour le déplorer, comme le maréchal Sissi en Égypte. Une grande majorité des imams agissant dans le monde entier le professe avec brutalité, et, souvent, avec haine et violence. D'importantes institutions du monde occidental le confirment, comme la Cour européenne des droits de l'homme qui, dans deux arrêts importants  rendus en 2001 et 2003, démontre qu'il existe une incompatibilité évidente entre la charia, issue de l'islam, et le système démocratique occidental.

--A l’inverse, les élites médiatico-politiques du monde occidental affirment généralement  que la progression de l'islam ne pose aucun problème aux pays démocratiques. Elles peuvent même pousser le raisonnement jusqu'à affirmer que l'islamisation de l'Occident est une chance pour celui-ci. Par exemple, les dirigeants allemands justifient l'ouverture de leurs frontières aux migrants de confession musulmane en considérant comme acquis non discutable qu'il en résultera nécessairement un enrichissement pour la société allemande. Le gouvernement français valorise chaque jour davantage l'implantation solide de l'islam en France, qui devient l'objet de tous leurs soins, quand la religion historique de notre pays, à savoir le catholicisme, est au mieux tolérée, au pire persécutée. Une partie non négligeable de l'opposition politique actuelle affiche son accord avec la pensée socialiste, un Alain Juppé s'émerveillant de la beauté d'une religion dont il avoue tout ignorer, ou une Marine Le Pen se séparant de son conseiller Aymeric Chauprade parce que celui-ci s’était exprimé de façon assez peu politiquement correcte sur la dite religion. De son côté, l'Eglise catholique, sur l’islam, se mure la plupart du temps dans un silence assourdissant, quand elle n’apporte pas son soutien à son expansion.

Il s'oppose donc, sur un sujet somme toute assez simple à analyser, deux écoles de pensée qui professent des positions rigoureusement inverses. Ceux qui pensent que l'islam n'est pas compatible avec la démocratie font partie des plus hautes autorités politiques et religieuses du monde islamique, et sont confortées dans leur analyse par la Cour européenne des droits de l'homme, autorité incontestable et incontestée de l'Union européenne. Ceux qui professent le contraire démontrent souvent qu'ils n'ont du sujet qu'une connaissance pour le moins approximative, et parlent à tort et à travers d’un problème dont ils ignorent les tenants et les aboutissants.

 Pour parler clairement, proclamer aujourd'hui que l'islam ne pose aucun problème aux régimes démocratiques revient tout simplement à proférer un mensonge. Qu'un tel mensonge soit asséné quotidiennement par le système politico-médiatique qui nous gouverne ne doit étonner personne : le Système est dans le rôle qu’il s’est attribué. En revanche, qu'il soit ardemment relayé par des forces politiques, morales et culturelles dont la vocation devrait être de lutter avec force contre le dit système, pour faire émerger la vérité, contribue largement à  faire entrer de plain pied notre pays dans la logique mortelle de soumission à l’islam, si finement analysé par Houellebecq.