L'ONG Enfants du Mékong (EDM) mobilise ses forces pour répondre à l'appel de ses partenaires locaux de Thaïlande, après le séisme du 26 décembre. Benoît de Blanpré, directeur de l'Action-Asie d'Enfants du Mékong, témoigne : "Ici, c'est l'anéantissement.

Les familles qui reviennent du sud sont complètement bouleversées. Nous sommes encore trop sous le choc pour pouvoir mettre des mots sur ce qui s'est passé." Basé à Bangkok, Benoît est en contact permanent avec les partenaires locaux. Ceux-ci demandent à Enfants du Mékong de les aider dans la reconstruction de nombreux orphelinats, écoles et dispensaires, dévastés par la catastrophe.

Enfants du Mékong a déjà ouvert une caisse de solidarité "Enfants du Mékong Séisme Asie". Dès la fin de cette semaine, Yves Meaudre, directeur général d'Enfants du Mékong, et Antoine Filloux, DGA, rejoindront Benoît de Blanpré. Ensemble ils se rendront dans le sud de la Thaïlande pour évaluer les besoins auxquels Enfants du Mékong peut répondre.

L'association qui agit au nord de la Thaïlande et dans la région de Bangkok, n'a pas de programmes de parrainages ni de projets de développement directement frappés. Aucune personne travaillant pour elle, responsable local, jeunes en mission "bambou" ou permanent n'a été touchée, mais elle est pas définition pleinement concernée par cette catastrophe qui touche l'un de ses pays d'action.

Aujourd'hui, ce sont les organisations dont le métier est le secours d'urgence, qui sont sur place pour tenter de retrouver des disparus, identifier et enterrer les corps, déblayer les montagnes de débris, acheminer l'eau potable, les vivres et les médicaments, construire des structures sanitaires d'urgence pour soigner et limiter les risques d'épidémie...Face à l'ampleur de la catastrophe, même ces professionnels de l'urgence sont dépassés, ils travaillent dans des conditions de chaos effroyables, rarement atteintes jusqu'alors à la suite d'un phénomène naturel.

Enfants du Mékong n'est pas une ONG d'urgence, sa mission sera donc de participer à la reconstruction. Pour cela les Français travailleront comme à leur habitude : en profondeur, cas par cas. "Les plus pauvres, observe Yves Meaudre, sont les plus démunis pour avoir accès aux moyens qui vont être déversés. Notre métier, comme toujours, c'est l'aide main dans la main, famille par famille. Car la manne distribuée sera mobilisée pour les structures, pour les organisations intermédiaires.

Parrainer des enfants abandonnés

Un travail de proximité, très humble, mais où les animateurs d'Enfants du Mékong savent donner le meilleur d'eux-mêmes : "Notre travail consistera à aller trouver la famille de pêcheurs dont le père a disparu, les artisans qui auront perdu leur barque, leur matériel, leur petite maison, ceux-là qui risquent de ne rien avoir car ils ne savent pas comment trouver les aides, de permettre à des enfants qui n'ont plus rien de trouver une famille d'accueil, de retourner à l'école, ... "

Les Français étudieront également la mise en place de nouveaux programmes de parrainages d'enfants abandonnés. "Nous avons toujours été aux côtés des enfants thaïlandais et partagé tous les drames du Sud-est asiatique depuis 1958, poursuit Yves Meaudre. Celui-ci nous touche au cœur, il est un appel très exigeant à nous engager." Engageons-nous avec eux !

Pour aider Enfants du Mékong : http://www.enfantsdumekong.com/a/don_seisme.php

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