Conformément à ce qu’Info Catho avait annoncé, une liturgie selon le rite grec-catholique ukrainien devait être célébrée à la basilique Saint-Pierre de Rome pour les 150 ans de la canonisation de Saint Josaphat Kuncewicz. C’est ce qui a été fait, ce dimanche 25 juin 2017.

La célébration a réuni des pèlerins gréco-catholiques d’Ukraine et de Biélorussie. Le pape a les a salués. Il a également salué l’archevêque-majeur de Kiev et de Galicie, Mgr Sviatoslav Shevchuk. En effet, le pape François a déclaré :

Je salue en particulier l’archevêque-majeur, les évêques, les prêtres et les fidèles de l’Église gréco-catholique d’Ukraine, ainsi que les pèlerins de Biélorussie, qui fêtent le 150e anniversaire de la canonisation de saint Josaphat.

Comme le souligne l’agence Zenith :

Josaphat Koncévitch (1584-1623), martyr, est le premier saint de l’Église gréco-catholique ukrainienne canonisé par Rome. En effet, après des témoignages de miracles, le pape Urbain VIII a formé une commission d’enquête, en 1628. Son corps a été retrouvé intact, lorsqu’il a été exhumé, cinq ans après sa mort.

En 1637, une autre commission a mené une enquête sur sa vie et il a été béatifié le 16 mai 1643 par Urbain VIII. Il sera canonisé en 1867 par le pape Pie IX.

Josaphat (Jean Koncévitch) est né en Volhynie, en Ukraine, en 1584. Il était encore très jeune au moment de l’Union de Brest en 1596 quand une partie de l’Église de Ruthénie se rattache à Rome et constitue l’Église gréco-catholique.

À vingt ans, il entre au monastère de la Sainte-Trinité (ordre basilien) à Vilnius (aujourd’hui capitale de la Lituanie), qui se trouvait dans le royaume polono-lituanien. A trente ans, il en devient l’un des supérieurs. Il lutte pour l’union des catholiques et des orthodoxes.

En 1617, il est nommé évêque de Polotsk, une région en proie aux antagonismes politiques et religieux. Alors qu’il effectue une visite pastorale à Vitebsk, il affronte une émeute menée par des paysans : « Si vous en voulez à ma personne, me voici », dit-il. Il est lapidé et atteint par une balle de fusil, puis jeté dans le fleuve, le 12 novembre 1623.

Une figure méconnue. Il est salutaire de voir honorée par le souverain pontife, notamment dans une période où les grec-catholiques ont été diffamés et injuriés.

Source ; Info Catho