Pour que la droite puisse revenir aux affaires, une condition s’impose, mais une inquiétude surgit devant nous.

La condition qui s’impose est que la droite se recompose de façon très simple : un Front National revendiquant désormais un souverainisme de droite, et rompant donc avec son aile gauchisante qui le rend peu lisible ; un parti conservateur axé sur les valeurs, regroupant l’aile droite des Républicains et une partie des sympathisants du Front National ; un parti libéral de centre-droit, correspondant grosso modo à l’aile centriste ou de centre-gauche des Républicains.

Cela implique qu’une personnalité incontestable puisse incarner le nouveau parti conservateur. Ce qui signifie qu’il faut bien qu’émerge une personnalité   « providentielle », n’en déplaise à tous ceux qui pensent que l’homme ou la femme providentiels ne servent à rien. En effet, un nouveau parti ne peut prospérer que s’il est représenté par une personnalité de première ordre. Et nous le savons : à chaque fois que la France a été en grande difficulté, ce qui est le cas aujourd’hui, elle a été sauvée par une personnalité d’exception.

Cela dit, il existe un motif d’inquiétude pour l’avenir, que nous ne pouvons occulter. En 2022, environ quatre millions de jeunes gens seront devenus de nouveaux électeurs. Passés à la moulinette idéologique de gauche de l’Education nationale, nous savons qu’ils voteront aux deux tiers ou trois quarts pour la gauche. Parallèlement à cela, la prolongation de la folie migratoire par nos nouveaux dirigeants aboutira probablement à l’entrée, sur notre territoire de deux à trois millions d’étrangers dont une partie non négligeable sera dotée dans des délais très brefs de la nationalité française. Or, nous savons que les étrangers devenus français votent à gauche à 80 ou 90 %. Ainsi, ce double phénomène d’une arrivée massive, sur la carte électorale, de nouveaux électeurs jeunes et d’étrangers fraîchement naturalisés rendra de plus en plus difficile le retour de la droite aux affaires.

Afin de ne pas laisser la situation française partir à vau-l’eau, il importe prioritairement de ne pas laisser une majorité macroniste absolue à l’Assemblée nationale, et s’atteler ensuite, dans les plus brefs délais, à la recomposition de la droite, pour que celle-ci ne soit plus la formidable machine à perdre qu’elle est stupidement devenue depuis des années.

François Billot de Lochner,

président de la Fondation de Service politique,

de Liberté politique et de France Audace.