REVUE | La Baraque des prêtres nous fait découvrir un pan méconnu de l’histoire des persécutions nazies : la vie des milliers de prêtres catholiques déportés à Dachau. Son auteur, Guillaume Zeller, dresse un tableau bouleversant de la vie du camp. Il explique à Liberté politique pourquoi et comment ces prêtres martyrs ont témoigné du vrai visage de l’Église.

Extrait de Liberté politique n° 66, printemps 2015
Entretien avec Guillaume Zeller, rédacteur en chef de DirectMatin.
Sujet : À propos de La Baraque des prêtres, Dachau 1938-1945 (Tallandier, 2015, 320 pages, 21 €).

 

Liberté politique. — Pourquoi un livre de plus sur les camps de la mort ? Tout n’a-t-il pas déjà été dit ?

Guillaume Zeller. — J’ai justement choisi de raconter une histoire totalement ignorée, dans un univers que l’on croit totalement connu, mais qui est d’une grande complexité quand on porte dessus un regard d’historien. J’ai découvert que ce ne sont pas quelques dizaines, mais des milliers de prêtres qui ont été déportés dans un même camp. Cela m’a permis de découvrir une histoire qui s’inscrit à l’encontre d’un climat entretenu par des auteurs comme Rolf Hochhuth, auteur de la pièce Le Vicaire, ou Costa Gravas et son film Amen, qui expliquent que l’Église a été passive, voire complice du régime nazi dans ses persécutions.

L’histoire de tous ces prêtres invite à nuancer ce tableau. On peut toujours dire que l’Église aurait pu se manifester de manière plus explicite, qu’elle aurait pu agir d’avantage, ce qui est possible, l’Église étant humaine. Mais ces prêtres ont été nourris par la pensée du Magistère, notamment Mit brennender Sorge, ils ont été soutenus par leurs évêques, et montrent que l’Église a eu un comportement digne, sinon héroïque pendant la guerre.

 

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