Benoît XVI attire toujours beaucoup de monde lors de ses audiences du mercredi, au cours desquelles théologie, histoire de l'Église, spiritualité, temps liturgique trouvent leurs significations profondes. Noël, explique le Saint-Père, trouve son sens dans le jour saint de la Résurrection.

Lors de la dernière audience générale de l'Avent consacrée à Noël, l'élément décisif de l'existence chrétienne qu'est l'Enfant-Jésus de la crèche, le Saint-Père a expliqué la logique paradoxale de l'événement :

Dieu vient sans armes, sans force, car il ne prétend pas conquérir, pour ainsi dire, de l'extérieur, mais entend plutôt être écouté de l'homme dans sa liberté. Dieu se fait enfant sans défense pour vaincre la superbe, la violence, et le désir de posséder de l'homme... En Jésus, Dieu a assumé cette condition pauvre et humble pour nous vaincre par l'amour et nous conduire à notre vraie identité... Sa condition d'enfant nous indique, de plus, la façon dont nous pouvons rencontrer Dieu et jouir de sa présence.

Dans une salle Paul VI comble, le Pape a précisé cependant au tout début de sa catéchèse que l'année liturgique de l'Église ne débute pas à la naissance du Christ mais de la foi en sa résurrection. C'est pourquoi, la plus ancienne fête de la chrétienté n'est pas la Nativité mais Pâques. La résurrection du Christ fonde la foi chrétienne, est à la base de l'annonce de l'Évangile et fait naître l'Église.

Puissent les chrétiens se souvenir à la faveur de ces fêtes de Noël 2009 que le dimanche, jour du mémorial de la Résurrection, jour eucharistique qui forme l'Église, construit leur identité profonde. Pas de Pâques sans Noël. Pas de Royaume des Cieux, pas de dimanche qui n'aura pas de fin, sans l'accueil de Jésus avec un cœur d'enfant . H.B.

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