Notre ami Pierre-Olivier Arduin nous avait alerté sur le contenu des nouveaux livres de SVT destinés aux classes de Première (cf. Décryptage du 20 mai 2011). En cause, l'idéologie du gender qui fonde la différence des genres sur le choix du comportement sexuel de chacun et non sur la différence de nature entre le féminin et le masculin.

L'idéologie du gender, comme on peut le constater à la lecture des nouveaux livres de SVT, inspire en effet les commentaires de ces manuels. Or ceci est contraire aux demandes explicites du Bulletin officiel de l'Education nationale (BOEN) qui invite à examiner cette idéologie dans les cours de philosophie et d'anthropologie dans le cadre des études dites "de genre".

Il est en effet surprenant – et peu rigoureux – que des cours en principe scientifiques prennent parti sur des questions de sens ou d'anthropologie.

Que des élèves de Première soient informés sur l'existence de l'idéologie du gender est une chose ; qu'elle leur soit enseignée comme une explication scientifique en est une autre. Derrière cette volonté de présenter la théorie du gender comme une explication scientifique susceptible de structurer les relations homme-femme, il y a évidement la volonté des lobbies homosexuels d'imposer à toute la société leur vision des relations sociales et la reconnaissance publique qui va avec (mariage, adoption, fiscalité, succession, etc.).

Cette option philosophique ne peut être imposée à des élèves. Elle est inacceptable pour deux raisons :

  1. Il y va de la neutralité de l'enseignement scolaire en France.
  2. Des comportements privés sans dimension sociale ni bénéfice collectif ne peuvent être érigés en normes collectives.

Cette propagande doit être dénoncée et refusée.

C'est la raison pour laquelle Elizabeth Montfort, ancien député européen, administrateur et porte-parole de l'association pour la Fondation de Service politique (AFSP) et Francis Jubert son président, ont entrepris des démarches pour demander au ministre de l'Education nationale, de la jeunesse et de la vie associative un rendez-vous dans les prochains jours.

Merci à toux ceux qui nous lisent et soutiennent l'action de l'AFSP d'écrire à leur tour sans délai au ministre pour appuyer leur démarche, d'alerter les députés et élus de leurs circonscriptions afin que ces nouveaux livres de SVT soient retirés et corrigés pour être en conformité avec les instructions du BOEN.

Ce n'est pas aux éditeurs scolaires, largement inspirés par les lobbies gay, de décider du contenu des manuels scolaires destinés à nos enfants.

Ce scandale, en contradiction avec l'esprit de nos lois et le respect de la neutralité républicaine, doit cesser au plus vite.

Quand nous étions intervenus auprès de Gilles de Robien, ministre de l'Education de l'époque, à propos d'un sujet du bac de SVT posant des questions éthiques et politiques sur l'avortement, nous avions obtenu gain de cause. Avec vous, nous allons lancer une vaste action pour obtenir le retrait de ces livres. De notre mobilisation dépend que nos enfants ne soient pas soumis aux préjugés des lobbies gays. Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte d'Elizabeth Montfort et de Francis Jubert.

N'attendez pas, vous aussi, pour adresser au ministre un mail ou une lettre, celle-ci donnera du poids à notre intervention.

Vous pouvez joindre le ministre à l'adresse suivante:

Monsieur Luc Chatel,

ministre de l'Education nationale

110 rue de Grenelle

75357 Paris 07 SP

Ou lui envoyer un mail, sous couvert de Philippe Gustin, son directeur de cabinet, à : philippe.gustin@education.gouv.fr

 

PS. Le mercredi 15 juin, à Paris, Espace Bernanos, à 19 h, nous organisons une conférence-débat sur ce sujet autour d'Elizabeth Montfort, Béatrice Bourges et d'étudiants de Sciences Po. Venez nombreux.

 

[DOCUMENT] Lettre ouverte à Monsieur Luc Chatel, ministre de l'Education nationale

 

 

Association pour la
Fondation de Service Politique
83 rue Saint-Dominique
F 75007 Paris

À Monsieur Luc Chatel,
ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative
110 rue de Grenelle
75357 Paris SP 07

À Paris, le 27 mai 2011

Monsieur le ministre,

Chaque année, le ministère de l'Éducation nationale donne des instructions sur les programmes scolaires pour améliorer le contenu de l'enseignement de milliers d'élèves. C'est le cas cette année pour les livres de Première L et ES en Sciences et Vie de la Terre (SVT).

Vos instructions parues au Bulletin officiel de l'Education nationale spécial n° 9 du 30 septembre 2010 sont très claires, notamment le thème 3  Corps humain et santé  :

 Féminin, masculin
L'étude de la sexualité humaine s'appuie sur les acquis du collège. Dans une optique d'éducation à la santé et à la responsabilité, il s'agit de comprendre les composantes biologiques principales de l'état masculin ou féminin, du lien entre la sexualité et la procréation et des relations entre la sexualité et le plaisir. Ces enseignements gagneront à être mis en relation avec d'autres approches interdisciplinaire (philosophie) et/ou intercatégorielles (professionnels de santé). Il s'agit d'aider l'élève à la prise en charge responsable de sa vie sexuelle.

Devenir femme ou homme
On saisira l'occasion d'affirmer que si l'identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l'orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée. Cette distinction conduit à porter l'attention sur les phénomènes biologiques concernés. 

Quelle n'a pas été notre surprise de constater que certains livres destinés aux élèves dès la rentrée de septembre s'appuient sur la théorie du gender pour expliquer la sexualité masculine et féminine. Or cette théorie nie l'altérité sexuelle de l'homme et la femme. Que la théorie du gender soit enseignée comme une des composantes des études de genre dans des disciplines comme la philosophie, la sociologie ou l'éducation civique est une chose. La présenter comme seule référence structurante de la sexualité humaine, dans une discipline qui fait de la démarche scientifique le cœur de l'enseignement, est inacceptable.

En refusant le corps sexué comme une donnée de nature, cette idéologie est contraire à la démarche scientifique, ce qui est paradoxal dans un manuel scolaire qui se veut scientifique.

Le but est-il de mettre fin à l'altérité sexuelle et à l'hétérosexualité dans notre société ? On serait tenté de le penser à la lecture des manuels qui vont être distribués aux élèves.

Le manuel Bordas fait ainsi dépendre la prédominance de l'hétérosexualité du contexte culturel et social dans lequel nous vivons : Si dans un groupe social il existe une très forte valorisation du couple hétérosexuel et une forte homophobie, la probabilité est grande que la majorité des jeunes apprennent des scénarios hétérosexuels  (p. 182).

D'autres manuels citent l'existence d'espaces culturels de  troisièmes genres ,  ni homme ni femme , comme les Hijras en Inde (Belin, p. 145) ou les Mahu en Polynésie (Bordas, p. 176).  L'homosexualité serait donc choisie d'autant plus facilement que la société l'accueillera  sans discrimination  (Nathan, p. 181).

Certains groupes de pression se sont-ils immiscés dans ces maisons d'édition pour en influencer la rédaction ? Alors se pose la question du contrôle du contenu de ces livres par vos services. Ont-ils pu dénaturer vos instructions parues au BO de l'Éducation nationale du 30 septembre dernier sans vous en informer ? Quels étaient les accompagnements de programme ou les préconisations de programme ?

Ces questions ne manquent pas d'inquiéter les parents d'élèves, premiers responsables de l'éducation de leurs enfants, et de nombreux professeurs qui refusent d'avaliser une telle théorie.

Aussi sollicitons-nous un rendez-vous pour obtenir vos réponses à toutes ces questions, que nous rendons publiques dès à présent.

Espérant que cette lettre retiendra toute votre attention, nous vous prions d'agréer, Monsieur le ministre, l'assurance de notre haute considération.

 

 

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Francis Jubert                                                   Élizabeth Montfort
Président                                                  Administrateur, porte-parole

 

 

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