Notre ami Pierre-Olivier Arduin a révélé dès le 20 mai au grand public le contenu discutable des manuels de SVT pour les classes de Première L et ES.  Régulièrement, ces manuels sont modifiés après que le ministère de l'Education nationale ait donné les grandes lignes du contenu qui doit être respecté dans les nouveaux ouvrages.

 

Le BO de l'Education nationale, sans faire la promotion de la théorie du Gender, ouvre cependant des brèches qui ont influencé la rédaction de ces livres.

Pour la première fois, la partie  Reproduction  est complétée par plusieurs chapitres :

  • Devenir Femme ou Homme,
  • Sexualité et procréation,
  • Sexualité et base du plaisir.

Ces enseignements pourront être complétés par d'autres approches (philosophie) ou inter-catégorielles, comme celles des professionnels de santé.

 Il s'agit de comprendre les composantes biologiques masculin ou féminin, du lien entre sexualité et procréation et des relations entre sexualité et plaisir  (BO du 30 septembre  2010). Quel est le lien avec la démarche scientifique à laquelle doit conduire tout livre de SVT ?

On peut raisonnablement se demander si les rédacteurs de ces chapitres ne poursuivent pas un autre but. Réponse du BO :  Il s'agit d'aider l'élève à la prise en charge responsable de sa vie sexuelle. Quel est le lien avec un livre de SVT ?

Comment seront choisis les professionnels de la santé ? S'agira-t-il du Planning familial ? de Teen Star ? du Cler ? Les parents auront-ils leur mot à dire ? Ils sont pourtant les premiers responsables de leurs enfants.

Le premier chapitre tente d'aider les élèves  à devenir femme ou homme . Le BO distingue les notions d'identité sexuelle, rôle sexuel et orientation sexuelle et prétend que les deux premières appartiennent à la sphère publique, la dernière devant être cantonnée à la sphère privée. Cette dissociation entre trois notions liées entre elles pour identifier la femme ou l'homme est le résultat d'une lecture partielle fondée sur la théorie du gender qui sépare le sexe biologique du genre. C'est à partir de cette théorie que sont élaborées les réflexions des livres cités. Peu importe que la démarche ne soit pas scientifique. Le but est de normaliser des comportements qui tentent de trouver une explication dans cette dissociation entre identité sexuelle et orientation sexuelle. C'est une première.

Enfin, pour la première fois, des manuels scientifiques abordent la question du plaisir en réduisant la sexualité au plaisir neuro-cérébral. Ces études devront être complétées par l'éducation à la santé et à la sexualité. Depuis plusieurs années, l'ONU et les instances internationales, comme le Conseil de l'Europe et le Parlement européen, font la promotion de la santé sexuelle et génésique qui consiste à présenter tout un catalogue de mesures pour permettre à chaque individu de décider souverainement de sa sexualité et maîtriser la fécondité et la maternité, y compris en ayant recours à l'avortement.

Insidieusement, le BO de l‘Education nationale a dessiné le cadre dans lequel se sont engouffrés des groupes de pression pour rédiger, à notre insu, une véritable révolution sociétale à partir de la sexualité.

 

 

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