Avortement : un suicide sociétal, médical et familial

Remarquable. Ce commentaire mérite d'être entendu et peut aussi aider à comprendre certains des enjeux de l'élection américaine (pays qui a pourtant une démographie très dynamique grâce à sa politique d'immigration). Heureusement, l'espérance existe que tout à une fin, même l'esclavage, même la guillotine.
J'ajouterai que l'avortement constitue aussi un suicide de la pensée : comment penser l'impensable, qu'un être n'a pas d'existence reconnue en dessous de 20 cm et qu'il commence à en avoir au-delà, sans parler de la sélection des individus ? C' est aussi un suicide de la communication : comment communiquer dans une société où la simple description de la réalité est automatiquement reçue comme une énormité idéologique ? Il s'agit donc d'un suicide culturel, où l'irrespect imposé de la simple évidence matérielle entraîne une forte conséquence de destruction des libertés de pensée et d'expression.
Il se trouve que j'ai entrevu récemment deux petits squelettes entre 10 et 15 cm. Je ne sais s'ils étaient réels ou bien s'il s'agissait de maquettes. Cette vision m'a beaucoup marqué en me montrant de manière muette mais de façon claire combien l'avortement est une œuvre de mort. On pense souvent en terme "d'amas de cellules" comme nous le serine la propagande et comme nous le montrent les belles photos prises avant la naissance. La vision du squelette m'a donné au contraire une perception "en dur". Je n'ose même pas faire l'effort d'imaginer les centaines de longues étagères portant chaque année des milliers de squelettes de cette taille, et ceci dans tous les pays développés, par l'œuvre de la meilleure médecine du monde.
Nous apprenions dans mon enfance le cri de Ronsard aux bûcherons de la Fontaine Bellerie qui, selon lui, abattaient trop d'arbres : "écoute, bûcheron, arrête un peu le bras, ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas. Ne vois tu pas le sang, lequel dégoutte à force…". Puissent nos médecins entendre cette voix poétique.
Après tout, les esclavagistes et même les bourreaux de la guillotine n'étaient parfois pas plus mauvais que d'autres, et l'histoire leur a appris la voix de la raison, pour l'honneur de la démocratie.