Le 6 janvier, l’élection de Joe Biden, en dépit des lourds soupçons de fraude qui sont venus secouer le scrutin présidentiel américain, a été confirmée par le Congrès à Washington. Mais ceux qui pensaient qu’enfin nous pourrions passer à autre chose en sont pour leurs frais : l’apaisement n’est pas pour tout de suite. 

Ce à quoi nous assistons depuis quelques jours autour du feuilleton à multiples rebondissements des élections américaines est proprement hallucinant. Les démocrates, et avec eux le camp progressiste, qui ont réussi à emporter la manche, se déchaînent et versent dans le sordide règlement de compte.

Les choses sont allées crescendo : depuis des semaines, les tweets du président sortant Donald Trump se sont vus affublés d’un bandeau destiné à les décrédibiliser, quand ils n’ont pas été purement et simplement censurés. Sitôt le jour de l’élection passé, les discours du président ou ceux de ses partisans ont été également censurés par les chaînes de télévision, coupés en pleine diffusion. Le jour de la certification des votes du collège électoral, alors que des manifestants envahissaient le Capitole, les appels au calme de Trump étaient eux aussi censurés. Puis, dernière étape de l’escalade, ce fut le bannissement pur et simple de la plateforme, du président pourtant à la tête d’une communauté de 88 millions de soutiens… là où Biden, lui, n’en compte que 23 millions. Des centaines de profils « indésirables » ont fait l’objet, eux aussi, d’une expulsion numérique en bonne et due forme. Ici, pas de limite pour les « reconduites à la frontière », les progressistes n’hésitent pas à en user et à en abuser !

Une plateforme concurrente, Parler.com, a rapidement accueilli les réfugiés de la liberté d’expression. Qu’à cela ne tienne : Google et Apple ont aussitôt déréférencé l’application de leurs boutiques, puis ce fut au tour d’Amazon, hébergeur de Parler, de lui signifier son congé…. Tout cela en l’espace de quelques jours : on ne perd pas de temps au royaume de la chasse aux sorcières.

La victoire a été acquise aux démocrates, Dieu ou le diable sait comment. Soit. Joe Biden aurait été grandi, et aurait été plus crédible dans sa posture de grand-père de la nation, venant tempérer les prétendues errances de Trump, s’il avait cherché à apaiser le jeu. Le camp démocrate fait exactement l’inverse. Ont-ils donc quelque chose à cacher, qu’ils veuillent à tout prix museler leurs opposants ? Le summum de l’hystérie vient du côté de Nancy Pelosi qui, du haut de ses quatre-vingts ans, veut à tout prix obtenir la destitution de Donald Trump, alors même qu’il ne lui reste plus que quelques jours en poste. L’objectif est clair, il faut dans sa tête mettre définitivement à bas le trumpisme et empêcher toute résurrection.

La chasse aux sorcières ne s’arrête pas là. Le magazine Forbes va jusqu’à annoncer la publication d’une liste noire des entreprises américaines qui embaucheraient les anciens collaborateurs de Trump. Imagine-t-on une seule seconde quels hurlements auraient salué de telles mesures si elles avaient été prises par Trump en son temps ?

Cette stratégie est dangereuse. Déjà, les cours de bourse de Facebook et Twitter dévissent, et la cote de popularité de Trump, qui avait dégringolé avec les événements du Capitole, remonte sérieusement. A travers le monde, nombreux sont ceux qui, stupéfaits, murmurent contre les excès de cette censure en action. Même Angela Merkel affiche sa circonspection.

Si l’on rajoute à toutes ces aberrations la possibilité que les démocrates aient manipulé le fameux « assaut du Capitole », nous pouvons nous poser légitimement la question suivante : aux Etats-Unis, depuis plus d’un an, qui auront-été les sorcières ?

François Billot de Lochner