Les candidats à la primaire de la gauche ont donné de la politique un spectacle dont la qualité, disons-le avec charité, fut médiocre. Pour certains d’entre eux, on ne change pas une politique qui conduit à la ruine, on se contente de l’amender avec des mesures qui sont très loin d’être à la hauteur des enjeux globaux du prochain quinquennat.  Pour d’autres, qui s’autoproclament plus volontaristes, force est de constater que leur candidature pose problème. Celle de Valls, par exemple, qui fut, comme ministre de l’intérieur, l’homme aux résultats calamiteux, et, comme Premier ministre, l’homme du déclin accéléré.

Regardons d’un peu plus près ce fameux Valls, se donnant des postures de vrai dur aux coups de menton mussoliniens, intransigeant sur les improbables valeurs de la république, intraitable dans sa lutte contre les fascistes d’extrême droite, l’homme de toutes les audaces : un mélange de Jeanne d’Arc, Clemenceau, de Gaulle, et pourquoi pas, de Saint Louis !

L’analyse froide de ce qu’est le vrai Valls est accablante. Son bilan économique, social, moral, culturel est effrayant : nous le savons, n’y revenons pas. Attardons-nous sur son caractère. Le dur aura su insulter à bon compte et sans risque une jeune et jolie députée de droite, en perdant totalement tout contrôle de lui-même. Il aura su réprimer avec la dernière violence les manifestants ultra pacifiques  opposés à la loi Taubira.

A contrario,  il aura toujours fait preuve d’une exceptionnelle lâcheté devant les vrais saboteurs ou les vrais ennemis de la France, comme par exemple pendant les émeutes du Trocadéro de 2013, les nuits de cassage et autre caillassage des sinistres Nuits debout, ou les troubles ou émeutes répétés des banlieues. Recevant une petite gifle bien méritée, en dépit d’un service d’ordre aussi musclé que violent, il affichera sa grandeur en osant porter plainte contre le jeune étudiant souffleteur… Saint Louis n’avait aucun garde du corps, ne fut jamais souffleté, et n’aurait jamais porté plainte s’il l’avait été. Pauvre Manuel, n’est pas Grand Homme qui veut. Seule certitude : avec de tels candidats, le parti socialiste a quelques soucis à se faire.

Et les autres, car il n’y a pas que Valls ? Les autres candidats de la primaire se sont révélés aussi inconséquents qu’inexistants. Sur tous les grands sujets fondamentaux, pas de vraie réponse, pas de ligne claire, des contradictions en pagaille : une inconséquence réelle, fruit d’une absence de culture, de connaissance, de coup d’oeil stratégique, de compréhension de la situation actuelle, de symbiose avec le peuple de France, d’un aveuglement idéologique, d’un mépris de la réalité.

D’où cette notation catastrophique de leurs programmes, qui ne pourraient en aucun cas sortir la France de ses immenses difficultés s’ils étaient mis en œuvre.

En clair, et pour faire court et simple : dans l’état actuel du dossier, la présidentielle de 2017 s’annonce très certainement, pour les socialistes, être la chronique d’un désastre annoncé. Tant mieux pour la France.

 

François Billot de Lochner,

président de la Fondation de Service politique,

de Liberté politique et de France Audace.