Il y a quelques jours, Eric Zemmour se faisait agresser dans la rue de retour chez lui après avoir fait ses courses. Notons, au passage, que le machiste honni que les féministes se délectent à clouer au pilori, ne dédaigne donc pas à accomplir des tâches ménagères et est donc plus paritaire qu’on ne le pense ! Mais là n’est pas l’objet de notre propos… 

Qu’il nous soit permis d’aborder ce lamentable épisode sous un angle plus inattendu.

L’agresseur d’Eric Zemmour est une personne « issue de l’immigration », selon l’expression consacrée : voilà un secret de polichinelle ! Il a fait usage de deux armes que ceux de sa sorte ne maîtrisent que trop bien : le crachat, et l’insulte.

Les habitants des grandes villes françaises le savent : le crachat est devenu une plaie de nos villes colonisées. Longtemps, la bonne éducation à l’européenne nous en avait préservé, mais aujourd’hui, à Paris, Lyon ou Marseille, vous ne pouvez remonter une rue sans assister à l’une de ces scènes répugnantes où un type – et même parfois une femme – manifestement immigré se débarrasse à grands bruits de ses glaires comme d’un venin. En période d’épidémie, de coronavirus, choisir de cracher à la figure de quelqu’un est plus grave encore qu’un acte vulgaire et mal éduqué. C’est une volonté délibérée d’infecter, de contaminer, de tuer peut-être. Une arme culturelle, et une arme bactériologique.

La deuxième arme, peut-être plus universelle, est celle de l’insulte : fils de p… !

Plus universelle ? C’est à voir. Cette insulte « classique » est à lire sous un jour nouveau. Pourquoi, lorsqu’on agresse quelqu’un, s’intéresser à sa mère ? Pourquoi, alors que généralement l’on ignore tout d’elle, la qualifier avec fermeté de p… ? Et in fine, pourquoi, au moment de l’agression, ne pas cibler l’homme, mais la femme ? Tout simplement parce que dans le cas présent, l’agresseur a un problème manifeste à l’égard de la femme, de toutes les femmes. L’indignité d’un homme est à imputer à la femme qui l’a engendré. L’assaillant de Zemmour est emblématique d’une population « issue de l’immigration » qui se refuse à traiter la femme avec respect, vomit la femme, et à travers elle, une civilisation occidentale qui avait justement mis sa fierté dans la défense de son éminente dignité. La violence verbale de l’agresseur d’Eric Zemmour nous renvoie à une autre violence, celle de ces tournantes sordides qui ont pour cadre des caves de banlieues, et où suinte tout le mépris pour la femme qu’ont ces jeunes hommes d’origine immigrée. Nourris d’images pornographiques, petits caïds se croyant surpuissants, ils ont appris à ne plus la considérer que comme une femme asservie, une femme-objet tout juste bonne à satisfaire leurs pulsions masculines. Ces derniers mois, l’actualité a regorgé de ces faits divers humiliants, agressions, violences et viols, de la part de « migrants » qui ne voyaient pas le problème dans le fait d’asservir une femme ou une enfant à leurs envies malsaines.

Au bout du compte, sur le trottoir parisien, Eric Zemmour a expérimenté pour lui-même, sous forme de travaux pratiques, la situation qu’il dénonce avec force depuis des années sur les plateaux de télévision, de radio et dans ses livres. Le vivre-ensemble est un mythe, une supercherie colorée pour politiciens utopistes barricadés dans leurs ghettos de luxe. Pour vivre ensemble, il faut qu’il y ait une envie réciproque de partager une histoire et un destin commun ; or, cette population-là déteste fermement ceux avec lesquels elle est supposée vivre, qui ne sont pour elle que des « fils de p… ».  Notre classe politique et médiatique a soigneusement cultivé le terreau nécessaire à l’épanouissement de cette violence. Emmanuel Macron, communication oblige, a décroché son téléphone pour apporter son soutien à l’essayiste. Mais que fait-il, dans sa politique, pour que de tels gestes ne se reproduisent plus ? Rien.

François Billot de Lochner