Vandalisme au Sacré-Cœur : la surenchère antichrétienne

L’odieux attentat en lettres rouges et noires perpétré contre la Basilique du Sacré-Cœur ce 19 mars n’est pas un hasard. C’est bien sûr en raison de son rayonnement puissant, culturel et spirituel, que ce haut lieu touristique de Paris attire aussi les foudres des fêlés de la laïcité.

Nous avions déjà réagi aux propos insensés d’Ian Brossat, soutien communiste d’Anne Hidalgo dans la course à la Mairie de Paris. Notre inquiétude grandit aujourd’hui à la nouvelle d’un acte qui heurte profondément la liberté religieuse par la montée en puissance qu’il signifie et l’impunité dont il risque de faire l’objet une fois de plus.

Des tags, on en voit certes tous les jours. Ils sont d’ailleurs en augmentation constante et révèlent une sécurité de plus en plus défaillante qui se moque des biens comme des personnes. Il n’est qu’à prendre le métro aérien pour se rendre compte des dégradations en cours, stations de métro rénovées aussitôt dégradées, murs d’immeubles, vitrines et pas de porte de commerçants.

Mais les inscriptions, sur la porte de la basilique et sur son sol, vont évidemment plus loin que de simples tags. Elles sont là pour agresser, pour provoquer, pour déclarer la guerre aux chrétiens. À preuve, trois d’entre elles particulièrement explicites : "Feu aux chapelles ", "Ni Dieu, ni maître, ni État ", "À bas Dieu ".

Sans doute ont-ils bien compris, ces agresseurs de la saint Joseph, que le supposé danger venait bien de ce centre battant du catholicisme. En cela, dans un regard de foi, nous pouvons affirmer qu’ils ont raison. Lieu dédié à la miséricorde divine, à l’adoration perpétuelle, jour et nuit, le Sacré-Cœur n’est pas un lieu touristique comme un autre. Le pape Jean-Paul II, lors de son voyage en 1980, n’aurait manqué cette halte pour rien au monde.

Si tu crois, tu verras la puissance de mon coeur !

« Si tu crois, tu verras la puissance de mon cœur » avait dit le Christ à sainte Marguerite lors d’une de ses  visions à Paray-Le-Monial. Tous ceux qui viennent se reposer, se ressourcer, du monde entier, ne dirigent pas leurs pas vers la basilique de Montmartre pour la seule beauté du lieu : l’esthétique est loin de faire l’unanimité ! La beauté tout intérieure vient d’ailleurs : du cœur miséricordieux du Christ, donné à voir, donné à contempler, librement accessible à tous d’où qu’on soit.

Les sources d’eaux vives y jaillissent non-stop. Quelle puissance que ce don ! Ils ne s’y sont donc pas trompés, nos vandales. La puissance de ce cœur et la victoire qu'il promet leur font peur.

Car quand les chrétiens deviennent moins nombreux, quand la foi s’amenuise, quand la doctrine se gauchit, il reste contre toute espérance le trésor du Sacré-Cœur d’où tout peut jaillir encore et encore, le cœur de l'Agneau blessé qui a tant aimé les hommes, rendant leur cœur semblable au sien, plus renouvelé que jamais. Y est contenue toute la vocation si grande de la France, vocation dont on commence depuis le printemps dernier à voir fleurir de fragiles bourgeons.

Ils ont donc, contre tout respect de l'autre, cherché à entrer dans cette enceinte sacrée, outrageant « les invités au festin des noces de l'Agneau », refusant pour eux-mêmes l'invitation large. Qu'ils craignent alors de se voir dire comme à la fin de l'Apocalypse par le Juge qui vient : « Dehors les chiens, les sorciers, les impurs, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui se plaisent à faire le mal ! »

H. B.