Quand l’Union européenne s’élargit en plein coronavirus, entre déconnexion, mépris du peuple et aveuglement idéologique

Source [Valeurs actuelles] Les Vingt-Sept se sont accordés, en pleine crise du coronavirus, pour ouvrir les discussions en vue de l’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie à l’Union européenne. Une décision qui témoigne de la déconnexion de l’élite technocratique bruxelloise, agrippée à son idéologie au moment où le monde qu’elle promeut s’effondre tout autour d’elle. 

Ce devait être la réunion du salut. La “conf call” de la dernière chance. Ce jeudi 26 mars, les 27 dirigeants de l’Union européenne, réunis en “visio-conférence”, devaient s’accorder sur une politique commune de lutte contre le coronavirus alors que tous les soirs, les pays membres comptent leurs morts fébrilement. Six heures de discussion par écrans interposés : aucune véritable réponse proposée, aucune unité affichée par les différents chefs d’Etat. 

La veille de cette réunion de crise, les Vingt-Sept s’accordaient pourtant avec beaucoup plus d’efficacité pour solder un autre sujet, celui de l’ouverture des discussions en vue de l’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie à l’Union européenne. Cet épisode, qui aurait pu passer inaperçu dans la crise que nous traversons, n’a en fait pas manqué de susciter l’indignation d’une large partie de la classe politique française. Et pour cause. En entérinant l’ouverture de ces négociations, l’Union européenne, critiquée de toutes parts, acculée, incapable d’apporter la preuve de son utilité au moment où l’on avait besoin d’elle, a magistralement donné raison à tous ses accusateurs. 

Rembobinons. Depuis quelques semaines déjà, bien avant que l’Italie ne soit sérieusement frappée par le virus venu de Chine, l’UE était sous le feu des critiques pour son incapacité à se montrer efficace et solidaire. Confrontée au chantage du président turc Erdogan, elle s’y soumettait sans résistance, laissant la Grèce protéger seule sa frontière orientale. Des migrants se massent à ses portes, un prétendu allié - la Turquie fait partie de l’Otan, comme la Grèce, la France ou l’Allemagne - menace son intégrité territoriale.

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