Quand Éric Zemmour crée la zizanie chez les Jeunes Républicains

Source [Le Point] Invité à un dîner avec des membres des Jeunes Républicains, le polémiste n'a pas mâché ses mots, notamment à propos de Virginie Calmels, « sale juppéiste ».

Mardi soir, Éric Zemmour était l'invité d'honneur d'une soirée de jeunes militants Républicains, organisée à l'initiative d'Érik Tegnér, ex-candidat à la présidence des Jeunes Républicains. Laurent Wauquiez, qui en avait été informé, n'a pas tenté d'interdire cette soirée organisée par l'un des promoteurs de l'union des droites, c'est-à-dire d'une alliance entre Marine Le Pen et lui-même. En revanche, l'événement a déclenché la colère de son protégé, Aurane Reihanian, président des Jeunes Républicains. Ce dernier, qui a décliné l'invitation, a d'ailleurs organisé une contre-soirée en présence d'élus LR. De son côté, Tegnér n'avait invité aucun élu de plus de 30 ans pour mettre à l'aise Éric Zemmour, la star de la soirée.

Une centaine de militants LR en herbe étaient présents à 20 heures au café Drouot, un lieu choisi pour « son côté franchouillard ». Parmi eux, des collaborateurs parlementaires de Guillaume Peltier et de Julien Aubert, ainsi que des responsables de fédération et quelques proches de Marion Maréchal-Le Pen. Les tables étaient presque exclusivement masculines et les styles vestimentaires plutôt uniformes : costumes cravates, lunettes à monture écailles et barbes de trois jours.

« La première génération à avoir tué Mai 68 »

Prévu à 20 heures, Éric Zemmour aura finalement une heure de retard. Pour faire passer le temps, on engloutit des œufs mayonnaise arrosés de vin rouge en devisant sur les dérives de l'immigration, du féminisme ou sur la possibilité du retour de Marion Maréchal. À 21 h 7, Érik Tegnér prend le micro pour annoncer l'arrivée de celui que tout le monde attend. Une clameur laisse la place aux murmures. Tout le monde a les yeux rivés sur la porte d'entrée. Il arrive. Standing ovation digne de Johnny Hallyday. Zemmour félicite la « première génération à avoir enfin tué Mai 68 », même s'ils ont « moins de mérite car les soixante-huitards commencent à être vieillissants ». Puis, le voici qui se défend d'être « pessimiste par posture » mais rappelle que « l'heure est grave » et qu'il faudra « être courageux, pugnace et ne rien céder » pour « affronter des situations terribles ». Avant de tenter un parallèle avec les années 1930.

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