Ouverture de la PMA : quelle opposition politique ?

Source [France Catholique] Quelles seront les figures politiques qui incarneront l’opposition à l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules ? Trois mois avant l’examen du projet de loi bioéthique au Parlement, on peine encore à distinguer celles et ceux qui refusent clairement cette nouvelle évolution sociétale.

Jean Leonetti, président par intérim des Républicains depuis le retrait de Laurent Wauquiez, a été clair jeudi matin sur Europe 1. Son opposition à l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) se fonde sur plusieurs convictions : il ne serait « pas sain de faire naître des enfants sans père  », il faut éviter que «  la pénurie de gamètes n’entraîne leur marchandisation  » et cette mesure, enfin, aurait un « effet domino  » débouchant sur les mères porteuses.

La prise de position claire du maire d’Antibes, père de la loi sur la fin de vie, tranche avec la forme d’atonie qui semble prévaloir actuellement dans les rangs LR, encore groggys après a contre-performance des élections européennes que beaucoup imputent aux positions dites conservatrices de leur chef de file, François-Xavier Bellamy. Une semaine après le discours du Premier ministre Edouard Philippe, annonçant pour septembre prochain l’examen au Parlement du projet de loi bioéthique et son volet sur l’ouverture de la PMA, les responsables LR sont encore difficilement audibles.

Avant le scrutin européen, pourtant, les plus en vue d’entre eux n’avaient pas hésité à faire savoir à la majorité qu’ils seraient les fers de lance du combat contre la « PMA pour toutes ». En novembre, dans une tribune publiée par Le Figaro, Laurent Wauquiez, Christian Jacob, Jean Leonetti, Bruno Retailleau et Franck Proust avaient tenu un discours dépourvu de toute ambiguïté : «  Dans la logique égalitariste à l’œuvre, ce nouveau droit constitue une étape vers les mères porteuses et la marchandisation du corps de la femme (…). Nous avons collectivement pour tâche de redécouvrir le sens des limites en forgeant une écologie de l’enracinement, soucieuse de l’être humain.  », écrivaient-ils. Mais ça, c’était avant le 26 mai 2019 et les 8,48% des voix réunies par la liste LR…

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